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Hôtel Sofitel: contrat pour la conciliation travail-famille

Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les syndiqués de l’hôtel Sofitel, à Montréal, viennent de signer une entente de six ans — une durée exceptionnellement longue. Signe que les mesures de conciliation travail-famille sont de plus en plus en demande, la convention prévoit une semaine de travail réduite pour ceux qui ont des enfants de moins de 12 ans ou ceux qui sont des aidants naturels.

La convention collective qui a été négociée par le Syndicat des métallos, affilié à la FTQ, vient d’être ratifiée dans une proportion de 94 pour cent par les 170 travailleurs — qui sont majoritairement des femmes.

La semaine de travail réduite sera également offerte aux syndiqués qui ont 57 ans et plus et ont au moins 15 ans d’ancienneté, a souligné au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, lundi, Luigi Vitale, président du syndicat des travailleurs de l’hôtel Sofitel.

«On peut définir la préretraite, comme 57 ans et 15 années d’ancienneté. On peut réduire d’une journée ou plus. Et on peut réduire aussi si on a des enfants en bas de 12 ans et pour des aidants naturels — exemple: s’il y a quelqu’un dans la famille qui est malade. Vous savez, dans les dernières années, nous avons vu de plus en plus des aidants naturels avoir des bénéfices. Et on n’est pas encore rendu au point où on voudrait, par contre. Mais c’est une ouverture», a souligné avec fierté M. Vitale.

Le nouveau contrat de travail prévoit également des augmentations de salaire supérieures à ce qu’on voit dans la plupart des secteurs d’activité économique ces temps-ci.

Les augmentations sont ainsi de 3 pour cent par année pendant cinq ans, puis 4 pour cent pour la sixième année, soit 19 pour cent d’augmentation durant le contrat de six ans ou 3,2 pour cent en moyenne. Il faut dire que le secteur de l’hôtellerie se porte bien, les revenus étant au rendez-vous.

«Ils nous ont donné ce qu’ils avaient sur les conditions qu’on recherchait et, en même temps, pour aller chercher la sixième année à 4 pour cent, on s’est dit… Si on négociait pour quatre ans, on n’aurait pas été chercher 4 pour cent pour la (dernière) année. Donc, on a réglé parce qu’ils ont donné 4 pour cent à la dernière année», a justifié M. Vitale.

Le syndicat a également négocié une contribution de l’employeur au Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) des travailleurs jusqu’à 7 pour cent à la quatrième année de service, 7,5 pour cent à la cinquième et 8 pour cent à la sixième année. Et, à l’avenir, les travailleurs qui prendront leur retraite toucheront une indemnité de départ de 5000 $.

Le syndicat a aussi obtenu des améliorations aux vacances et aux congés de maladie.

Le Syndicat des métallos représente 60 000 travailleurs; il est affilié à la FTQ qui en représente plus de 600 000 au Québec.

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