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Résultats incertains au scrutin en C.-B.

Laura Kane et Geordon Omand, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

VANCOUVER — La Colombie-Britannique vivra dans une incertitude politique pendant au moins deux semaines encore, jusqu’à ce que l’on connaisse les résultats définitifs du scrutin très serré tenu mardi.

Les libéraux de la première ministre Christy Clark ont remporté 43 sièges, mardi, alors que les néo-démocrates en ont 41; la balance du pouvoir revient donc au Parti vert, qui a obtenu trois sièges — une première historique. Si ces résultats étaient confirmés, Mme Clark aurait le premier choix de former un gouvernement minoritaire — le premier depuis 65 ans en Colombie-Britannique. Mais il suffirait que les libéraux arrachent un autre siège pour qu’ils obtiennent une majorité à l’Assemblée législative.

Les résultats ne sont pas définitifs pour l’instant, puisque les votes des électeurs résidant à l’extérieur de la province ne sont pas encore comptabilisés. Or, ces bulletins pourraient faire basculer le résultat dans des circonscriptions chaudement disputées — comme dans Courtenay-Comox, où les néo-démocrates ont délogé les libéraux par neuf voix de majorité. Et même après le dépouillement de ces 176 000 bulletins d’électeurs absents, le 24 mai, certains candidats pourraient exiger un recomptage.

L’écart entre les suffrages exprimés pour les libéraux et les néo-démocrates se chiffre pour l’instant à environ 17 800 voix en faveur des premiers. Mme Clark a visité mercredi la lieutenante-gouverneure de la province, qui lui a demandé de continuer entretemps à gouverner.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, John Horgan, a estimé que les résultats de mardi démontrent à quel point les citoyens souhaitent du changement, après quatre gouvernements libéraux majoritaires. Mais Mme Clark faisait une lecture différente de ce scrutin: selon elle, les électeurs ont demandé aux principaux partis d’oeuvrer ensemble plus efficacement.

Les libéraux ont perdu des sièges dans la région métropolitaine de Vancouver et plusieurs ministres ont été défaits. Interrogée à plusieurs reprises mercredi sur sa responsabilité personnelle dans ces résultats, Mme Clark a évité de répondre directement.

«Les Britanno-Colombiens ont envoyé un signal très clair aux deux côtés de la chambre: ils souhaitent que nous travaillions ensemble, au-delà de la partisanerie», a-t-elle estimé.

Le chef du Parti vert, Andrew Weaver, qui était avant mardi le seul député de sa formation à l’Assemblée législative, a réussi à se faire réélire avec deux autres collègues. Aussi bien Mme Clark que M. Horgan ont indiqué mercredi qu’ils souhaitaient rencontrer M. Weaver pour discuter d’une collaboration.

Le chef néo-démocrate n’a pas voulu, par contre, s’engager immédiatement à former une coalition avec les verts. «Il reste encore 176 000 secondes au cadran, et je veux d’abord connaître le résultat final», a-t-il dit, en référence aux bulletins des électeurs absents.

La Colombie-Britannique n’a connu que trois gouvernements minoritaires dans toute son histoire, et le plus récent remonte à 1952. À la dissolution des travaux de l’Assemblée législative, les libéraux détenaient 47 sièges et le NPD 35; on comptait trois indépendants, dont le chef du Parti vert. Deux nouvelles circonscriptions ont été créées depuis.

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