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Énergie Est: l'ONÉ évaluera les GES

Oil pipelines Photo: Getty Images/iStockphoto

CALGARY — L’Office national de l’énergie (ONÉ) tiendra compte de l’impact du projet d’oléoduc Énergie Est sur les émissions de gaz à effet de serre.

L’ONÉ a rendu publics mercredi la liste provisoire de questions et les autres documents se rattachant au processus d’évaluation de l’oléoduc. Ces derniers fournissent des indications sur l’étendue qu’aura son examen du projet de transport d’hydrocarbures.

Les gaz à effet de serre qui seraient produits durant la construction du pipeline, mais aussi durant son exploitation, feront partie de l’évaluation. Cela inclut donc les gaz à effet de serre générés par la production de pétrole et par son utilisation dans le cadre du projet.

Greenpeace, qui militait pour que l’évaluation d’Énergie Est tienne compte des émissions de gaz à effet de serre, est pourtant loin de se réjouir. L’organisme demande l’arrêt du processus.

«L’ONÉ est gangréné de l’intérieur et ce n’est pas en changeant trois têtes et en disant « on va regarder la question des changements climatiques » qu’on a un processus d’évaluation digne de ce nom dans lequel les Canadiens peuvent avoir confiance», a affirmé son porte-parole, Patrick Bonin.

Le processus d’évaluation déjà entamé à ce chapitre par l’ONÉ avait déraillé en septembre avec la récusation de trois commissaires. Ceux-ci s’étaient retrouvés dans la tourmente à la suite d’une rencontre privée avec l’ex-premier ministre québécois Jean Charest, qui était alors consultant pour TransCanada, le promoteur d’Énergie Est.

Greenpeace exige que toute la lumière soit faite sur cette rencontre et qu’un nouveau processus d’évaluation environnementale soit mis en place.

En janvier, les décisions prises pendant près de deux ans par le comité déchu ont été invalidées par l’ONÉ, ce qui a marqué un recul concernant le projet de TransCanada d’une valeur de 15,7 milliards $. Un nouveau comité avait alors été mis sur pied.

Les commissaires se pencheront sur le projet d’oléoduc de 4500 kilomètres de long qui transporterait 1,1 million de barils de pétrole brut. Ce dernier proviendrait des sables bitumineux de la Saskatchewan et de l’Alberta et serait acheminé dans des raffineries de l’est du Canada ainsi que dans un terminal portuaire du Nouveau-Brunswick.

L’annonce de mercredi concerne aussi le projet Eastern Mainline, une conduite de 279 kilomètres qui serait vouée au transport de gaz naturel.

Les propositions d’Eastern Mainline et d’Énergie Est ont été soumises ensemble puisque, si elles se concrétisent, un gazoduc préexistant serait converti en oléoduc.

L’ONÉ recueillera les commentaires des citoyens sur sa liste provisoire de questions jusqu’au 31 mai.

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