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Équité salariale: la FTQ quitte la table

«Le bon peuple devra débourser 10 $ pour assister à un débat sur… la participation citoyenne !» Photo: Deposit Photos
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le processus de maintien de l’équité salariale dans le secteur public est décidément laborieux. La FTQ vient d’annoncer qu’après quatre années en conciliation, elle quittait la table et demandait un processus d’enquête.

Trois grands syndicats de la FTQ, qui représentent «un minimum de 25 000» travailleuses, sont concernés, a précisé jeudi au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne Serge Cadieux, secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du Québec.

Les règles veulent que les parties doivent régulièrement vérifier si l’équité salariale est maintenue — malgré les modifications qui peuvent être apportées aux tâches, par exemple.

En décembre 2010, le Conseil du trésor avait évalué ce maintien et affiché ses résultats. Les syndicats avaient alors déposé plusieurs plaintes pour les emplois à prédominance féminine — comme des emplois de secrétaires dans les écoles.

La conciliation avait débuté en 2013. Or, quatre ans plus tard, la FTQ estime se trouver dans une impasse.

«Oui, ça équivaut à quitter la table, parce qu’on n’avance plus. Même si on reste deux ans de plus à la table, s’il n’y a pas de proposition qui vient du Conseil du trésor, bien… on est dans un cul-de-sac», a concédé M. Cadieux.

Ses syndicats concernés ont donc demandé à la Commission des normes, de l’équité et de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) de référer le dossier au processus d’enquête qui est prévu­.

Avant la FTQ, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN avait aussi mis fin au processus de conciliation et avait demandé à la CNESST d’enclencher le processus d’enquête qui doit mener à une décision.

«Le Conseil du trésor n’est pas prêt à nous présenter une proposition globale de règlement, depuis que la CSN a quitté la table de conciliation. Ça traîne en longueur. Donc, on a pris la décision de demander à la CNESST de rendre un avis», a expliqué M. Cadieux.

Le processus pourrait donc s’étirer encore sur quelques années, a admis M. Cadieux.

Néanmoins, il se dit encore ouvert à discuter. «Si le Conseil du trésor est sérieux et qu’il est prêt à nous faire une proposition globale, on est prêt à l’écouter et réentamer une négociation en direct avec le Conseil du trésor. On n’est pas obligé d’avoir un conciliateur là-dedans; on peut s’entendre aussi.»

Les trois grands syndicats de la FTQ qui sont concernés sont le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES) et le Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB).

Dans l’ensemble des secteurs public et parapublic, plus de 100 000 travailleuses seraient concernées.

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