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Pour ou contre les classes de maternelle 4 ans?

La décision du gouvernement du Québec de créer des nouvelles classes de maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé ne laisse personne indifférent. Photo: Mario Beauregard
Sylvain Lamarre - Courrier Laval / TC Media

La décision du gouvernement du Québec de créer jusqu’à 100 nouvelles classes de maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé, dès la rentrée 2017, ne laisse personne indifférent.

Le personnel en éducation semble accueillir favorablement l’arrivée de celles-ci. Guy Bellemare, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), abonde dans le même sens. «Les enfants en milieu défavorisé fréquentent moins les CPE. Les maternelles 4 ans deviennent donc un service essentiel pour ces jeunes. Ces classes sont d’ailleurs une orientation de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dont le SERL fait partie.»

Des craintes
La Fédération des syndicats de l’enseignement, qui se réjouit de l’ajout de ces nouvelles classes, craint par contre que la qualité des services ne soit pas à la hauteur.

«Cette annonce ne renferme aucune garantie concernant la formation des enseignants, l’accès à des services professionnels ou à du matériel adapté pour les jeunes», dit-elle.

Pour sa part, l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) s’inquiète de voir se multiplier les classes de maternelle 4 ans, alors que les conditions favorables au plein épanouissement des tout-petits sont déjà présentes dans les CPE, le premier maillon de la chaîne de l’éducation.

Dans une perspective d’égalité des chances et de dépistage précoce, l’AQCPE est d’avis qu’il faut miser sur eux, car leur approche pédagogique permet l’apprentissage actif et le développement global de l’enfant.

«Les maternelles 4 ans ont été conçues pour rattraper les oubliés du système, ce qui est louable, a déclaré dans un communiqué Hélène Gosselin, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE. Mais pourquoi ne pas investir davantage dans un réseau qui a déjà fait ses preuves auprès des experts et des familles? Pourquoi ne pas travailler plutôt sur les barrières à l’accès?»

Mme Gosselin affirme que les CPE sont ceux qui accueillent le plus grand nombre d’enfants issus de milieu défavorisé. «En fait, il ne manque que l’engagement de l’État afin qu’ils puissent en accueillir encore davantage.»

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