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Après l’entente, Khadr veut tourner la page

Photo: Radio-Canada

«Cela amène beaucoup d’attention indésirable. Je veux juste vivre ma vie et tourner la page», a avoué Omar Khadr à propos de l’entente entre lui et le gouvernement canadien hier en entrevue à l’émission 24/60 diffusée à RDI.

L’ex-enfant-soldat qui a été détenu à Guantanamo et condamné pour avoir tué un soldat américain doit recevoir un montant estimé à 10,5 M$ du gouvernement, pour compenser le fait que ses droits ont été bafoués et que ses aveux ont été obtenus sous la torture. «Je m’attendais à la controverse, mais j’espérais que les gens auraient appris à me connaître dans les deux dernières années et que ce serait moins controversé», a dit celui qui espère maintenant travailler dans le domaine médical et qui veut être connu comme «Omar l’étudiant ou l’infirmier» et non «être reconnu pour son passé».

«Je ne me vois pas comme une victime. Je ne crois pas que mon père voulait me mettre dans une situation dangereuse. Mais a-t-il pris des décisions qui ont eu des impacts négatifs? Assurément.» – Omar Khadr

Dans un entretien de près d’une heure avec l’animatrice Anne-Marie Dussault, Omar Khadr a dit ne «blâmer personne» pour ce qui lui est arrivé: ni les gouvernements, ni son père. Il croit qu’il doit «donner une seconde chance» au gouvernement, comme il demande au public de faire de même avec lui. Et ce, même s’il a confié «souffrir un peu». «Je suis fait fort et j’ai beaucoup d’appui de mes proches. Mais tout le monde passe à travers ses propres douleurs», a-t-il philosophé. Il a aussi révélé avoir reçu un diagnostic de stress post-traumatique.

Selon Khadr, l’entente permettra à la conscience de la société canadienne de «grandir» et créera un précédent. «Je ne crois pas que c’est un encouragement au terrorisme», a-t-il assuré, ajoutant ne pas vouloir changer l’opinion de ceux qui le voient toujours comme un meurtrier ou un terroriste.

Finalement, le Torontois a envoyé un message aux jeunes tentés par le djihad. «Il faut s’éduquer et développer une pensée critique. On ne peut pas agir seulement selon nos émotions ou notre foi», a-t-il soutenu.

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