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Les agents correctionnels craignent le fentanyl

HO / La Presse Canadienne Photo: Archives Métro

EDMONTON — Les opioïdes se répandent dans les pénitenciers et mettent en danger les gardiens, s’inquiète leur syndicat, qui réclame des changements aux protocoles.

Le président du Syndicat des agents correctionnels du Canada, Jason Godin, a raconté à CTV News à Edmonton que les agents peuvent être en contact avec du fentanyl de plusieurs façons, notamment en portant secours à un détenu après une surdose, en manipulant le courrier et en menant des fouilles.

M. Godin affirme qu’à la mi-juillet, six agents ont été exposés à l’opioïde potentiellement mortel au pénitencier d’Edmonton, un établissement à sécurité maximale.

Deux d’entre eux ont été transportés à l’hôpital, et un autre s’est fait administrer de la naloxone, un médicament qui annule les effets d’une surdose d’opioïdes.

À l’établissement de Bowden, en Alberta, un gardien a été hospitalisé durant 48 heures après avoir été en contact avec du fentanyl.

Selon M. Godin, de tels incidents montrent que les protocoles doivent changer.

Il indique que les policiers ont déjà commencé à prendre des mesures de précaution même lorsqu’ils sont en contact avec un gramme d’une substance inconnue, mais que pour les gardiens de prison, le seuil est à trois grammes.

«Le traitement devrait être le même pour tous ceux qui sont chargés de faire appliquer la loi», dit-il.

Dans un courriel, le Service correctionnel du Canada a refusé de répondre aux questions sur le sujet, mais a affirmé qu’un protocole avait été mis en place en juillet.

«Ce protocole fournit au personnel des lignes directrices sur les équipements de protection individuelle et les stratégies à adopter lorsque la présence de substances hautement toxiques est soupçonnée afin de garder les employés, les contrevenants et le public en sécurité.»

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