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Les CPE de Montréal et Laval votent pour la grève

Photo: Josie Desmarais/Métro

MONTRÉAL — Les éducatrices des 107 centres de la petite enfance (CPE) de Montréal et de Laval ont accordé samedi à leur syndicat un mandat de grève de six jours à mettre en vigueur «au moment opportun».

Réunies en assemblée générale extraordinaire au stade olympique, samedi, 700 d’entre elles ont appuyé la demande de leur syndicat dans une proportion de 95 pour cent lors d’un scrutin secret.

Les éducatrices souhaitent que ce moyen de pression permette de faire débloquer les pourparlers sur le renouvellement de leur convention collective qui est échue depuis plus de deux ans.

Les négociations achoppent sur les salaires, le régime de retraite, les assurances collectives et le service offert aux enfants.

Les éducatrices sont «frustrées» des offres patronales, a résumé le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, Dany Lacasse, en entrevue à La Presse canadienne.

Les éducatrices veulent envoyer le message qu’elles ne baisseront pas les bras dans cette négociation.

«Il reste trop d’écart, affirme M. Lacasse. C’est impensable d’arriver à une conclusion sans une pression plus importante. Trop de reculs sont demandés.»

Les 2800 membres du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance de Montréal et Laval s’insurgent notamment que les ratios d’enfants par éducatrice ne soient pas respectés dans chaque groupe, mais seulement comme une moyenne par édifice.

Elles estiment aussi que leur employeur s’attaque aux femmes en laissant dans la précarité avec les demandes sur la flexibilité des horaires.

«Nos employeurs veulent être capables de modifier les horaires de travail sans qu’on puisse ne rien dire dans un délai très court d’environ deux semaines, explique M. Lacasse. C’est inacceptable.»

Si une grève est déclenchée, le service de garderie ne sera pas offert puisque les travailleurs des centres de la petite enfance ne sont pas assujettis à la loi sur les services essentiels.

M. Lacasse assure que les éducatrices sont conscientes du casse-tête que devraient résoudre les parents.

«Ces travailleuses-là se battent pour conserver un service de qualité et ça fait depuis le 31 mars 2015 que leur convention collective est échue», ajoute-t-il.

Les syndicats d’éducatrices en CPE des autres régions du Québec votent ces jours-ci sur le même mandat de grève.

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