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L’ex-juge controversé Robin Camp plaide sa cause

CALGARY — Un ancien juge qui avait démissionné en raison du traitement qu’il avait réservé à une femme qui accusait un homme d’agression sexuelle a plaidé sa cause, mardi, pour qu’il puisse recommencer à pratiquer le droit.

À Calgary, la Law Society de l’Alberta tenait mardi une journée d’audience sur la réintégration de Robin Camp.

Le juge fédéral Richard Bell, un ami et ancien collègue de M. Camp, a déclaré que l’ex-juge était une bonne personne qui n’est pas homophobe, sexiste ou discriminatoire.

Robin Camp a démissionné de la Cour fédérale en mars après que le Conseil canadien de la magistrature eut recommandé qu’il soit démis de ses fonctions.

Les retranscriptions d’un procès pour agression sexuelle datant de 2014 démontraient que l’ex-juge — qui siégeait à l’époque en cour provinciale — avait appelé la plaignante «l’accusée» à quelques reprises. Il lui avait aussi demandé pourquoi elle n’avait pas résisté à son agression en serrant les genoux.

Robin Camp avait statué que l’accusé, Alexander Wagar, était non coupable. La Cour d’appel avait ordonné la tenue d’un nouveau procès, qui s’est conclu par un second acquittement pour l’accusé.

Le juge Bell a affirmé que ces événements ne reflétaient pas la réelle personnalité de M. Camp.

«C’est une vraiment bonne personne», a-t-il déclaré.

Après qu’il eut démissionné, M. Camp a été quelque temps consultant pour The Rebel, mais il n’avait finalement pas été embauché par le média ultraconservateur.

«Je ne parle pas au nom de Camp», a écrit Ezra Levant, le fondateur de The Rebel.

«Il a fait du travail pour moi quand il était avocat. Pendant plusieurs semaines, nous avons regardé s’il pouvait avoir un rôle chez The Rebel. Pendant ce temps, il a aidé pour quelques tâches administratives, mais il n’a pas fait de travail juridique», a-t-il ajouté.

«Nous nous sommes entendus sur le fait qu’il n’y avait pas de rôle pour lui chez The Rebel, et finalement, il n’a pas été embauché chez nous.»

Karen Hansen, qui représentait la Law Society de l’Alberta, a indiqué que son groupe demeurait neutre, ajoutant qu’il devait prendre une décision difficile.

«La question du comité est de savoir si la réintégration de M. Camp nuirait à la réputation de la profession juridique», a-t-elle indiqué.

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