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Actifs du mari de Marois placés en fiducie

MONTRÉAL – La chef péquiste Pauline Marois a déclaré jeudi qu’elle sera à l’abri de tout conflit d’intérêts puisque son mari placera ses actifs dans une fiducie sans droit de regard.

Mme Marois a affirmé qu’elle souhaite ainsi donner l’exemple de ses hauts standards éthiques.

L’entourage de la chef péquiste a indiqué jeudi que le commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale a été informé qu’une fiducie sans droit de regard regrouperait les actifs de Claude Blanchet.

En raison des règles de confidentialité, le commissaire Jacques Saint-Laurent n’a pas été en mesure de confirmer qu’il avait été informé de la création de cette fiducie.

Au cours des dernières années, les libéraux ont régulièrement utilisé les actifs de M. Blanchet pour attaquer Mme Marois.

Lors d’une conférence de presse, la chef péquiste a affirmé que M. Blanchet avait toujours géré ses actifs de manière à éviter les conflits d’intérêts.

«Il a toujours été très rigoureux, mon conjoint, dans la gestion de ses affaires, de telle sorte qu’il ne nous mette jamais dans l’embarras», a-t-elle dit.

En 2009, les péquistes avaient poussé le ministre libéral David Whissel à la démission parce qu’il était copropriétaire d’une entreprise d’asphaltage obtenant des contrats publics du ministère des Transports.

Le PQ estimait que M. Whissel était en conflit d’intérêts même si ses actifs étaient dans une fiducie sans droit de regard.

Mme Marois a affirmé que son mari sera davantage protégé que M. Whissel des conflits d’intérêts, même s’il recourt au même procédé pour se détacher de la gestion de ses actifs pour la confier à un tiers.

«Quand M. Whissel a mis ses actifs dans une fiducie sans droit de regard, c’était le seul actif qu’il avait, tout le monde savait que c’était une compagnie d’asphaltage, a-t-elle dit. Même si c’était dans une fiducie, la personne qui recevait les soumissions, savait bien que c’était à lui.»

Mme Marois a assuré qu’aucune entreprise dont son mari serait propriétaire ne transigera avec l’État, même si cet actif est dans la fiducie.

«S’il y avait une entreprise qui est propriété de mon conjoint et qui était nommément identifiée, même si elle est dans la fiducie sans droit de regard, elle n’aurait pas le droit de faire affaire avec l’État du Québec», a-t-elle dit.

Mme Marois a déclaré que, depuis le début de l’année, un comité est en place au Parti québécois pour assurer la transition vers le pouvoir en cas de victoire au scrutin du 4 septembre.

Les membres de ce comité n’ont pas été identifiés mais la chef péquiste a affirmé que leur mandat est de réfléchir à l’organisation des comités ministériels et du conseil des ministres.

Mme Marois s’est défendue de faire preuve d’un excès de confiance, concernant l’issue des élections.

«Je ne peux absolument pas me permettre d’improviser et d’agir comme un amateur dans une question aussi sérieuse que celle-là», a-t-elle dit.

Jeudi, le Parti québécois a esquissé son plan pour réduire la dépendance énergétique du Québec, qui passe notamment par la diminution de la consommation de pétrole de 60 pour cent d’ici 18 ans.

Mme Marois a affirmé qu’il est important de diminuer la consommation d’énergies fossiles, puisque la consommation de carburant coûte chaque jour aux Québécois un total de 35 millions $, qui pourraient être utilisés autrement.

Le candidat péquiste Daniel Breton a affirmé qu’il faut refaire complètement la stratégie énergétique du Québec pour privilégier l’économie d’énergie, l’efficacité énergétique et le développement du transport vert.

M. Breton a cité des objectifs de réduction de consommation de pétrole à 30 pour cent d’ici 2020, et 60 pour cent d’ici 2030.

Il s’est défendu de laisser beaucoup de flou autour des moyens qui seront mis en oeuvre pour mettre la future stratégie en oeuvre.

«Ça va être une tâche colossale, a-t-il dit. Donc ça veut dire qu’avant de dire n’importe quoi, de faire des affirmations et des grandes conférences de presse avec des lasers comme M. Charest le fait, on va y aller de façon rigoureuse, scientifiquement et économiquement.»

M. Breton a expliqué que la stratégie signifiera le démantèlement de la centrale nucléaire Gentilly-2, à Bécancour, la fin du projet de terminal méthanier Rabaska, près de Québec, et un moratoire sur le développement des gaz de schiste.

Au chapitre des énergies renouvelables, M. Breton a évoqué le développement du potentiel solaire, géothermique, en biogaz, en biomasse, qui doivent contribuer à la création d’emplois.

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