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Leitao ne veut pas s'excuser pour ses propos

Quebec Finance Minister Carlos Leitao explains his economic update at a news conference Tuesday, October 25, 2016 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a refusé, mercredi, de présenter des excuses pour des propos controversés visant la Coalition avenir Québec (CAQ).

Le quotidien The Gazette rapporte qu’il a accusé le parti de François Legault d’adhérer au nationalisme ethnique.

«La CAQ propose un nationalisme qui est ethnique, peut-on lire dans l’article du quotidien de langue anglaise. Je n’ai pas peur des mots, c’est ce que c’est. Ils voient la majorité française menacée par tous les étrangers.»

Le chef caquiste a dit en conférence de presse que c’était une accusation «grave, hystérique et inacceptable». Selon lui, les libéraux ont dépassé les bornes. Il a demandé au premier ministre Philippe Couillard d’exiger des excuses de son ministre.

«Les libéraux mènent une campagne préméditée de mensonges, de salissage, (…) une campagne de peur au seul profit du Parti libéral du Québec, a-t-il déclaré. Ce genre d’accusations grossières qui laissent entendre que ceux qui ne pensent pas comme les libéraux sont des racistes, les Québécois sont écoeurés de ce genre de propos.»

À la sortie de la séance du conseil des ministres au parlement, M. Leitao s’est défendu d’avoir soutenu que la CAQ est un parti raciste. Il a affirmé que M. Legault et la CAQ «aiment bien diviser et souligner les différences entre les groupes de la société».

Le ministre n’a toutefois pas présenté d’excuses et a refusé aussi de répéter ses commentaires sur le nationalisme ethnique. Il a rapidement mis fin à la mêlée de presse.

Les libéraux ont par la suite fait circuler les déclarations d’un conseiller de la CAQ, Stéphane Gobeil, qui, selon eux, cautionne le nationalisme ethnique, parce qu’il a écrit que «continuer le jeu tel qu’il se présente aujourd’hui, c’est priver la majorité francophone de sa capacité d’élire le seul gouvernement qu’elle peut encore contrôler. (…) L’urgence est à l’union des francophones derrière la bannière nationaliste, la seule capable de rassembler une majorité».

En conférence de presse en fin de journée en marge d’une annonce sur la jeunesse, le premier ministre a quant à lui refusé de condamner ou de cautionner son ministre.

«Je n’ai pas aucun commentaire», a-t-il répondu aux questions répétées des journalistes sur le sujet.

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