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Un CAVAC veut démystifier le processus judiciaire

MONTRÉAL — À l’occasion de la Semaine nationale des victimes et survivants d’actes criminels, des intervenants du milieu s’en prennent à la conception populaire du processus judiciaire tout droit sortie des séries américaines.

La directrice générale du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) de Montréal, Jenny Charest, veut «démystifier» le recours aux tribunaux.

Pour ce faire, son organisme tiendra mardi une clinique gratuite où des procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), de même que des professionnels en intervention psychosociale répondront en toute confidentialité aux questions des participants.

Ce service juridique et social est également offert au public par la ligne téléphonique du CAVAC et ce, tout au long de l’année.

Jeudi, les portes de la cour municipale de Montréal s’ouvriront aux visiteurs à l’occasion d’une simulation de procès, où ils pourront voir un juge et un avocat à l’oeuvre.

«Bien expliquer ce qu’est le processus judiciaire et le soutien qui existe fait en sorte que la personne peut savoir exactement dans quoi elle s’embarque et qu’est-ce qu’elle veut», fait valoir Jenny Charest.

Elle assure toutefois que rien n’engage les participants à se tourner vers les tribunaux.

Le processus judiciaire est une façon parmi tant d’autres de faire face au préjudice subi, insiste-t-elle, mais pour certaines victimes, c’est la voie à suivre.

«Tous les jours, on voit des gens bien préparés à aller témoigner, qui sont très solides et qui en sortent avec beaucoup de reprise de pouvoir», souligne-t-elle.

Cette semaine nationale, organisée par le ministère fédéral de la Justice, vise aussi à reconnaître le dévouement des intervenants et à sensibiliser le public à leurs services — un défi de taille selon Mme Charest.

«Même si on tente de plus en plus d’être présents dans les médias, ce qu’on réalise, c’est que ce n’est pas quelque chose qu’on va écouter tant et aussi longtemps qu’on n’est pas victime», expose-t-elle.

Elle invite toute victime de crime à se tourner vers le réseau des CAVACS, même si son auteur n’a été ni condamné, ni arrêté, ni même dénoncé.

Leur aide est aussi offerte aux témoins d’actes criminels et aux proches des victimes, ajoute-t-elle.

 

 

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