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Les services d'injection supervisée très occupés

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La direction de la santé publique de Montréal révèle que les visites mensuelles aux quatre sites d’injection supervisée ont doublé un an après leur ouverture l’été dernier.

Lors du premier mois complet d’opération, en juillet 2017, 1189 visites ont été enregistrées. Un nombre qui est passé à plus de 2500 visites par mois en avril et mai 2018.

Selon le bilan de la santé publique, un total de 876 personnes différentes ont bénéficié des services des trois lieux fixes et de l’unité mobile, pour un total de 21 265 visites de juin 2017 à mai 2018.

Les trois lieux fixes sont les organismes Cactus Montréal, Dopamine et Spectre de rue, tandis que l’unité mobile L’Anonyme circule dans les rues de la ville pour rejoindre les toxicomanes là où ils se retrouvent.

Montréal a été la deuxième ville canadienne à offrir de tels services après Vancouver. Une trentaine d’autres endroits ont ouvert leurs portes par la suite au pays. Ces lieux supervisés visent à réduire le nombre de surdoses de drogue.

Bien que certains citoyens aient exprimé des craintes quant à une possible hausse de la criminalité dans les environs des sites d’injection, le Service de police de la Ville de Montréal dit ne pas avoir constaté de changement dans les statistiques comparativement aux années antérieures.

Un nouveau service d’analyse des drogues en salle d’injection sera bientôt ajouté à l’offre des centres supervisés, a annoncé la direction de la santé publique.

D’après les données contenues dans le bilan de la première année d’opération, la clientèle est majoritairement masculine (83 pour cent), elle consomme depuis plus de cinq ans (70 pour cent), elle consomme tous les jours ou au moins deux fois par semaine.

La grande majorité des consommateurs sont âgés de 20 à 49 ans.

Les drogues les plus souvent consommées dans les centres supervisés sont la cocaïne (42 pour cent), les opioïdes (34 pour cent) et l’héroïne (14 pour cent).

En un an d’activité, 39 interventions d’urgence ont été nécessaires, dont dix injections de naloxone par une infirmière et sept transports en ambulance.

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