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Des familles se rassemblent pour le 20e anniversaire de l’écrasement de Swissair

Transportation Safety Board officials hold a news conference in front of the partially reconstructed cockpit of Swissair Flight 111 in Halifax on Monday, Dec. 4, 2000. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: THE CANADIAN PRESS

HALIFAX — Pour Adrienne Carter, on dirait que c’était hier que son téléphone a sonné au milieu de la nuit, la réveillant pour lui annoncer une horreur inimaginable qui se déroulait loin de son domicile du New Jersey.

L’appel reçu à deux heures du matin provenait de son père à Baton-Rouge, en Louisiane. Quelques heures plus tôt, il avait conduit sa soeur, son beau-frère et leur jeune fils à l’aéroport. Ils partaient pour l’Europe, où le jeune couple devait présenter le bébé garçon à ses grands-parents français.

Mme Carter a immédiatement allumé sa télévision. Elle a vu les premiers reportages sur un avion — le vol 111 de Swissair — qui avait quitté la Nouvelle-Écosse, et pour lequel on doutait que l’un des 229 passagers à son bord puisse survivre.

Adrienne Carter dit qu’elle a su presque instantanément que sa soeur, Karen Maillet, son neveu chéri, Robert, et le père de ce dernier, Denis Maillet, figuraient parmi ceux qui sont morts cette nuit fatidique, il y a 20 ans.

«(C’est) comme si le temps s’était arrêté dans cet instant et qu’une partie de moi sera pour toujours dans cet instant.»

Mme Carter compte se réunir avec ses parents âgés à Baton Rouge dimanche pour marquer le 20e anniversaire de l’écrasement au large de Peggy’s Cove. L’avion a plongé dans l’eau après qu’un incendie d’origine électrique s’est propagé dans le cockpit, provoquant une défaillance catastrophique.

Un service est également organisé dimanche dans un mémorial de Swissair à Bayswater, en Nouvelle-Écosse, où sont enterrés les restes de nombreuses personnes qui ont péri dans l’accident.

Adrienne Carter et sa famille auraient aimé assister au service et à un rassemblement dans un centre communautaire local, mais ils ont décidé qu’il valait mieux être aux côtés de leurs parents, qui atteindront tous les deux 90 ans au cours des prochains jours.

Vic Gerden a pour sa part dirigé l’enquête pour le Bureau de la sécurité des transports, dans ce qui deviendrait l’une des plus coûteuses et les plus complexes de l’histoire des catastrophes aériennes.

En 2003, il a publié un rapport de 337 pages concluant que l’incendie avait commencé lorsqu’un fil d’arc avait enflammé un revêtement isolant, nommé MPET, dans le plafond.

Le rapport comprenait 23 recommandations sur différents sujets, des enregistreurs de vol à l’inflammabilité des matériaux, en passant par la lutte contre les incendies en vol et ce que les pilotes devraient faire s’ils sentaient de la fumée.

Dans un communiqué publié cette semaine, M. Gerden a indiqué que 20 d’entre elles avaient permis d’améliorer les mesures de sécurité sur les avions.

«Le changement le plus important réside possiblement dans le fait que certains matériaux inflammables, tels que le MPET, ne sont plus utilisés dans les avions, ce qui réduit le risque d’incendie en vol.»

Les membres d’équipage sont aussi désormais formés pour planifier les mesures d’urgence aussitôt que de la fumée est détectée, et tant qu’il n’y a plus aucun risque pour l’appareil et ses occupants.

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