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Les candidats de la CAQ réaffirment leur confiance envers Legault

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne
Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Une brochette de candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) serrent les rangs derrière leur chef François Legault, dont les dernières journées ont été plutôt pénibles. Ils l’ont fait alors que le dirigeant aiguisait ses patins en prévision de la dernière joute oratoire de cette campagne, et alors que le parti enregistre un recul dans les sondages.

Plusieurs aspirants députés ont vanté, mercredi à Montréal, les qualités du dirigeant caquiste en marge d’une conférence de presse où ils étaient venus réitérer l’engagement de prohiber la consommation de cannabis dans les lieux publics et de faire passer à 21 ans l’âge légal pour consommer la substance.

«Je crois au chef. (…) C’est l’homme de la situation», a martelé le porte-couleurs de la CAQ dans la circonscription de Vachon, Ian Lafrenière. «Ce n’est pas un « one-man » show», a ajouté en anglais l’ancien responsable des communications du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Se sentant interpellée par les questions des journalistes, sa collègue Danielle McCann, pressentie comme potentielle ministre de la Santé, s’est lancée dans la mêlée. «François Legault, c’est sûrement le meilleur premier ministre que nous allons avoir le 1er octobre. C’est un homme extrêmement compétent (…) mais c’est aussi quelqu’un de très humain», a-t-elle martelé.

L’ancienne procureure Sonia LeBel, qui brigue les suffrages dans le comté de Champlain, dans la région de la Mauricie, a elle aussi volé au secours de son chef, qui s’est fait remarquer ces derniers jours davantage par les maladresses qu’il a commises en conférence de presse que par ses arguments de vente.

«Pas une seconde ma confiance en François Legault n’a vacillé. Ma confiance n’est pas tributaire des sondages. Ma confiance est tributaire de l’homme que je connais, de l’homme que je veux suivre, et de l’homme à côté duquel j’ai choisi de me tenir pour faire des changements», a-t-elle assuré.

«Pour une fois, les Québécois réfléchissent»

Les derniers sondages, justement, montrent que la CAQ est sur une pente descendante, et qu’il y a une forte proportion de l’électorat qui ignore toujours à quel parti se vouer. Invitée à se prononcer sur l’indécision des Québécois interrogés dans le cadre de ces coups de sonde, Sonia LeBel a signalé qu’elle préférait voir le verre à moitié plein.

«Je choisis de voir le nombre d’indécis comme un signal extrêmement positif. Pour une fois, les Québécois réfléchissent, ne se laissent pas prendre pour acquis et vont faire un choix éclairé. Et moi je suis convaincue qu’au 1er octobre, ils vont prendre la bonne décision, c’est-à-dire de nous faire confiance», a-t-elle argué au lutrin.

«Il faut effectivement nous faire confiance, il faut effectivement nous donner un gouvernement majoritaire, parce qu’on veut vraiment faire du changement. Moi, je n’ai pas laissé sur la table mon poste de procureure de la Couronne pour rien», a fait valoir Mme LeBel, qui s’est fait connaître du public avec son travail à la Commission Charbonneau.

Elle a plus tard insisté qu’il ne fallait pas tenter de lire quoi que ce soit dans le fait que son chef brillait par son absence, mercredi. Le chef de la CAQ a passé le jour 28 de la campagne avec son entourage, chez lui, à peaufiner sa stratégie en vue du troisième et ultime débat des chefs de cette campagne électorale de 39 jours.

Légalisation du cannabis

À moins d’un mois de l’entrée en vigueur de la légalisation du cannabis, une escouade de huit candidats caquistes effectuait une sortie médiatique pour redire leur intention de fixer à 21 ans plutôt qu’à 18 ans l’âge légal pour consommer la substance. Ce processus sera «enclenché rapidement», a indiqué Mme LeBel.

Un gouvernement Legault interdirait aussi de fumer du pot dans les lieux publics — une disposition qui pourrait être perçue par certaines municipalités comme une forme d’ingérence et qui pourrait provoquer un certain mécontentement, notamment du côté de Montréal, où la mairesse Valérie Plante s’est montrée ouverte dans le passé à la consommation dans les lieux publics.

«On n’empiète pas du tout sur l’autonomie des municipalités», a soutenu le député sortant Simon Jolin-Barrette. Il a plaidé qu’il n’était pas souhaitable de «se retrouver avec des disparités importantes» et qu’il était important que «le même règlement soit appliqué» sur «l’ensemble du territoire québécois».

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