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Face-à-face: Le tout pour le tout dans un ultime débat

Photo: Métro

Dernière occasion pour les chefs de s’adresser directement à leurs électeurs, le troisième débat des chefs avait lieu hier soir dans un climat particulièrement tendu. Après une semaine difficile pour la Coalition avenir Québec (CAQ), dont l’avance a fondu au profit des libéraux, et à moins de deux semaines du scrutin, les quatre chefs de parti s’étaient tous bien préparés en vue de ce Face-à-Face sur les ondes de TVA. Mais comment s’en sont-ils sortis? Qui a su tirer son épingle du jeu? Pour vous aider à vous y retrouver, Métro a préparé un résumé des stratégies qu’ont adoptées Philippe Couillard (Parti libéral du Québec), François Legault (CAQ), Jean-François Lisée (Parti québécois) et Manon Massé (Québec solidaire).

Jean-François Lisée contre Philippe Couillard
M. Lisée a surtout tenté de décrédibiliser le premier ministre sortant en exposant un à un ses échecs depuis 2014. Le chef péquiste a mis de l’avant sa volonté de stimuler l’économie, soulignant notamment que les libéraux font régulièrement appel à des capitaux étrangers.

Pour répondre aux attaques de M. Lisée, le chef libéral a critiqué le déficit qu’a laissé le Parti québécois (PQ) dans les coffres du gouvernement en 2014. Il a mis l’accent sur la campagne improvisée des péquistes ainsi que sur leur ambiguïté et leur incohérence au cours des dernières années.

Manon Massé contre François Legault
Devant le chef caquiste, Mme Massé a principalement dû défendre ses mesures sociales en martelant qu’il fallait améliorer les conditions de travail de tout le monde. Selon elle, il y a,
au Québec, un «enjeu d’intégration, pas d’immigration».

Les échanges entre M. Legault et Mme Massé ont été plutôt cordiaux. Le chef caquiste a notamment reproché aux solidaires de vouloir piocher plus de 12G$ dans le Fonds des générations et a réitéré que le Québec doit exploiter ses richesses pour créer de la richesse.

Philippe Couillard contre Manon Massé
M. Couillard a de nouveau cherché à opposer «l’efficacité» de son plan économique et les mentalités plus à gauche de son adversaire solidaire. À plusieurs reprises, le premier ministre sortant a semblé vouloir faire la morale à Mme Massé, la reprenant sur une série de propositions.

Mme Massé a choisi de cibler les «vieilles idées» du Parti libéral, qui polluent selon elles les ambitions des Québécois. Elle s’est notamment attaquée à la «trop grande» prudence politique de Philippe Couillard, qui a remis en question la crédibilité de Québec solidaire sur ses promesses.

François Legault contre Jean-François Lisée
Le chef caquiste a attaqué M. Lisée au sujet du rapport de force qui s’installerait entre Ottawa et un gouvernement péquiste, tout en faisant remarquer que le chef péquiste avait écrit Sortie de secours, dans lequel il proposait des référendums sectoriels.

M. Lisée s’en est donné à cœur joie et a constamment rappelé que son adversaire avait tourné le dos à son passé souverainiste : «Vous êtes dans le Canada pour toujours.» Il a notamment reproché au chef caquiste de vouloir baisser les taxes scolaires, au profit des «millionnaires».

François Legault contre Philippe Couillard
Martelant que le règne libéral a «assez duré», M. Legault a attaqué son principal adversaire sur tous les plans, de la santé à l’immigration, en passant par le transport en commun et la langue. Il s’en est pris à l’image du chef lui-même et à son caractère toxique pour le Québec.

Le chef libéral a fait fi des multiples attaques de M. Legault, affichant un ton étonnamment calme contre son adversaire. Il s’en est pris à la crédibilité du caquiste, à qui il a reproché de ne pas se renseigner avant d’ouvrir la bouche. Il l’a attaqué plusieurs fois sur l’immigration.

Jean-François Lisée contre Manon Massé
Dans un des moments les plus confus du débat, M. Lisée a voulu discréditer le leadership de son adversaire en lui demandant: «Qui est le chef de votre parti?» Tactique maladroite qui a créé un malaise sur le plateau, alors que le sujet débattu était la santé.

En plus de remettre en question les positions du chef péquiste en matière d’environnement, Mme Massé a reproché aux péquistes leur manque de courage dans le dossier de la gratuité scolaire et a ajouté que, contrairement à M. Lisée, elle «n’a pas peur de la démocratie».

 

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