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Attaque contre QS: Lisée admet des désaccords

PQ MNA Veronique Hivon, right, speaks to the press as Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee looks on at a press conference in Montreal Thursday, September 13, 2018. THE CANADIAN PRESS/Peter McCabe Photo: Peter McCabe/La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

ROUYN NORANDA, Qc — Le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, laisse entendre que sa vice-chef, Véronique Hivon, n’était pas d’accord avec sa sortie contre la coporte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, lors du débat au réseau TVA il y a près d’une semaine.

«Elle est vice-chef, je suis chef», a-t-il déclaré en conférence de presse à Rouyn-Noranda.

«Je me fais fort de l’écouter souvent, et de suivre ses conseils souvent, mais pas tout le temps.»

Mercredi matin, le chroniqueur et ancien ministre péquiste Bernard Drainville a affirmé à la station 98,5 que M. Lisée avait dû rendre des comptes à son exécutif national, lors d’une conférence téléphonique, mardi soir, concernant ses attaques contre Mme Massé.

Véronique Hivon était présente lors de cette discussion.

En conférence de presse un peu plus tard, le chef du PQ a tenté de minimiser les tensions dans son parti relativement à sa décision de questionner avec insistance Mme Massé sur la gouvernance interne de QS pendant un débat qui portait sur la santé.

M. Lisée a déclaré que rien ne pouvait faire l’unanimité au sein du PQ.

«Il y a un consensus sur le résultat», a-t-il fini par dire.

«Oui, il y a un débat sur: « Ça aurait dû commencer avant ». Moi, je pense que c’était le bon moment, et comme je suis le chef, eh bien, j’ai le dernier mot.»

C’est quelques minutes plus tard qu’il a laissé entendre que Mme Hivon faisait partie du groupe qui n’était pas d’accord.

En conférence de presse à Montréal, mercredi après-midi, Mme Hivon n’a pas voulu commenter la rencontre en question, puisque selon elle, ce sont des discussions «de nature privée».

«Nos échanges sont privés, et je pense que tout le monde va comprendre ça», a-t-elle déclaré.

Le député sortant d’Abitibi-Ouest et doyen de l’Assemblée nationale François Gendron, qui était présent lors de l’événement avec M. Lisée, a refusé de commenter davantage les propos de son chef, mais il a assuré qu’il se ralliait à sa stratégie.

Le candidat et ancien député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, Gilles Chapadeau, ne croit pas que cette sortie contre Mme Massé lui a nui, dans une région où il pourrait y avoir une lutte serrée entre le PQ et QS.

«Je pense que (ça m’a aidé). Il y a des gens qui m’ont dit: « On connaissait pas Québec solidaire, maintenant on connaît Québec solidaire. On sait que Québec solidaire veut nationaliser les mines, par exemple, on ne savait pas ça »», a-t-il expliqué après la conférence de presse.

La coporte-parole de QS, Manon Massé, a envoyé un communiqué aux médias mercredi matin pour commenter les attaques à son égard, évoquant la mémoire de l’ex-premier ministre péquiste René Lévesque.

«M. Lisée, souvenez-vous: vous nous reprochez aujourd’hui la même chose qu’on reprochait hier au Parti québécois de René Lévesque. Je prends ça comme un compliment, parce que moi, je me souviens», a-t-elle déclaré.

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