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L’ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador soutient le projet Muskrat Falls

Former Newfoundland and Labrador premier Danny Williams testifies at the Muskrat Falls inquiry in St.John's, Monday, Oct.1, 2018. THE CANADIAN PRESS/Holly McKenzie-Sutter Photo: Holly McKenzie-Sutter/La Presse canadienne

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — L’ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Danny Williams, a de nouveau affirmé lundi que le mégaprojet de Muskrat Falls allait dans l’intérêt supérieur de la province.

Témoignant devant la commission d’enquête qui se penche sur ce projet dont les budgets ont explosé, M. Williams a soutenu que la planification avait été faite «avec de bonnes intentions et de bonne foi».

Le coût du barrage hydroélectrique a doublé à 12,7G$ depuis son lancement il y a cinq ans, et les contribuables terre-neuviens s’inquiètent de la facture qu’ils pourraient devoir éponger.

L’ancien politicien conservateur est l’un des nombreux témoins bien en vue qui seront entendus par cette commission d’enquête présidée par Richard LeBlanc, un juge de la Cour suprême provinciale.

Le projet hydroélectrique sur le cours inférieur du fleuve Churchill, d’une capacité de 824 mégawatts, ne devrait pas atteindre sa pleine capacité de production avant 2020, soit avec deux ans de retard.

L’électricité générée sera envoyée à Terre-Neuve-et-Labrador, puis éventuellement à la Nouvelle-Écosse, par le biais de câbles sous-marins.

C’est le premier ministre Williams qui avait lancé en grande pompe le projet en 2010, juste avant de quitter la vie politique. Il l’avait alors présenté comme un moyen pour sa province d’obtenir son indépendance énergétique face au Québec.

Le premier ministre actuel, le libéral Dwight Ball, y voit plutôt «la pire erreur fiscale de l’histoire de Terre-Neuve-et-Labrador».

Lors de son témoignage lundi, M. Williams a assuré que son gouvernement a «retourné chaque pierre» financière et juridique relativement à ce projet, avant que Kathy Dunderdale ne lui succède à la tête de la province et qu’elle n’y donne le feu vert en décembre 2012.

M. Williams a réitéré ses frustrations de longue date envers le Québec, notamment en ce qui concerne les frontières du Labrador. Rappelant que Jean Lesage avait dit, en 1965, que toute électricité qui traverse le territoire du Québec «deviendra la propriété d’Hydro-Québec», M. Williams a dit qu’«ils (les Québécois) feront tout en leur pouvoir (pour nous priver des ressources du Churchill), c’est stupéfiant».

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