Soutenez

Les jeunes Canadiennes encouragées par #moiaussi

FILE - In this Saturday, Jan. 20, 2018 file photo, a marcher carries a sign with the popular Twitter hashtag #MeToo used by people speaking out against sexual harassment as she takes part in a Women's March in Seattle, on the anniversary of President Donald Trump's inauguration. Six months after bursting into the spotlight, the #MeToo movement has toppled scores of men from prominent positions and fueled a national conversation about workplace sexual harassment. Questions abound about the movement's staying power, but there's ample evidence that its impact will be durable. (AP Photo/Ted S. Warren) Photo: The Associated Press

TORONTO — Une majorité de filles et de jeunes femmes canadiennes trouvent le mouvement #moiaussi réconfortant en ce qui concerne les perspectives d’augmentation de l’égalité des sexes, même si elles ont le sentiment qu’elles font toujours face à la discrimination, suggère une nouvelle enquête.

Le sondage en ligne mené auprès d’un peu plus de 1000 femmes âgées de 14 à 24 ans révèle également qu’environ un tiers des participantes se sentent moins égales que leurs homologues masculins et elles croient avoir moins de possibilités de diriger.

Plan International Canada, qui fait partie d’un groupe axé sur la promotion des droits des filles et de leur égalité dans le monde entier, a commandé le sondage Nanos en partie pour évaluer l’état de l’égalité des sexes.

L’enquête a également examiné l’effet du mouvement #moiaussi déclenché par la chute de Harvey Weinstein, le magnat hollywoodien dont les allégations de violences sur les femmes au cours de plusieurs décennies ont donné lieu à un débat international et à des réactions violentes face au harcèlement sexuel généralisé.

Vingt-huit pour cent des filles et des jeunes femmes canadiennes ont déclaré que #moiaussi leur avait redonné espoir pour l’égalité des sexes à l’avenir, tandis 40 pour cent d’entre elles se disaient quelque peu optimistes. Seulement 11 pour cent des participantes ont déclaré être restées quelque peu ou totalement pessimistes.

Lorsqu’on leur a demandé ce que #moiaussi signifiait pour elles, les participantes ont évoqué le soutien aux victimes de harcèlement sexuel et la prise de conscience que de tels comportements doivent cesser.

Fait plus troublant, deux personnes interrogées sur trois ont déclaré avoir un(e) ami(e) qui a été harcelé(e) sexuellement et moins de deux participantes sur dix se sentaient complètement en sécurité dans les lieux publics. Néanmoins, la plupart ont déclaré se sentir en sécurité ou quelque peu en sécurité quand elles sortaient en public.

En ce qui concerne la discrimination fondée sur le sexe, sept femmes sur dix ont déclaré s’être heurtées à ce problème, même si plus de la moitié ont déclaré croire qu’elles avaient les mêmes chances de diriger.

Parmi les autres conclusions:

– Plus de 60 pour cent des participantes ont une affinité avec le mouvement féministe, alors que 25 pour cent ne le pensent pas.

– La plupart se disent plus ou moins optimistes quant à l’avenir de l’égalité des sexes chez elles et à l’étranger.

– Les filles âgées de 18 à 24 ans ont signalé des niveaux plus bas de perception de l’égalité des sexes et des niveaux de discrimination plus élevés que leurs homologues plus jeunes.

– Environ un tiers ont déclaré avoir le sentiment de faire l’objet de discrimination à l’occasion en raison de leur sexe; le même pourcentage a déclaré avoir rarement ressenti cela.

– Environ une participante sur cinq a déclaré n’avoir jamais eu le sentiment d’être victime de discrimination.

Le sondage indique également qu’environ 37 pour cent des Canadiennes ressentent la pression de réussir leur carrière, alors que seulement 8 pour cent font état de pressions pour se marier ou avoir des enfants. Environ 30 pour cent déclarent être sous pression: avoir une carrière réussie, se marier et avoir des enfants.

L’association professionnelle de la recherche marketing et de l’intelligence professionnelle dans l’industrie du sondage indique que les enquêtes en ligne ne peuvent se voir attribuer une marge d’erreur, car elles ne prélèvent pas un échantillon aléatoire de la population.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.