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En campagne pour syndiquer la Société du cannabis

Société québécoise du cannabis (SQDC) Photo: Collaboration spéciale/SQDC
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Avant même que les boutiques de cannabis soient ouvertes, des syndicats font campagne pour représenter les futurs employés de la Société québécoise du cannabis, tant à la FTQ qu’à la CSN.

On parle pour le moment de 300 à 400 employés, d’ici la fin de l’année, dans 20 succursales dans l’ensemble du Québec, à raison de 15 à 20 employés par succursale, rémunérés au taux de 14 $ l’heure au départ.

À la FTQ, au moins deux syndicats seraient intéressés à les syndiquer, soit le Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente déjà les travailleurs des centres de distribution de la Société des alcools, entre autres, en plus des syndiqués d’une autre société d’État, Hydro-Québec, et des syndiqués de la plupart des municipalités au Québec.

Toujours à la FTQ, on compte aussi sur les rangs les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, un syndicat qui est très présent dans le commerce de détail, comme les grandes bannières d’épiceries et quincailleries de grande surface.

Et la CSN, qui représente déjà les employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools, avoue aussi son intérêt pour syndiquer ces futurs travailleurs.

Au cours d’entrevues jeudi, la CSN et le SCFP-FTQ ont admis faire déjà campagne. Le syndicat des TUAC-FTQ, quant à lui, a rapporté qu’il ne faisait «pas encore campagne pour l’instant», mais qu’«à partir de l’ouverture, on sera sur les rangs».

Comme c’est souvent le cas lors de campagnes de syndicalisation, les représentants syndicaux affirment que ce sont eux qui ont été approchés par les travailleurs. Et chacun fait valoir qu’il serait le mieux placé pour représenter ces travailleurs.

«Absolument, il y a une campagne qui est lancée depuis un certain temps. Il y a pas mal de monde, semble-t-il, qui nous appellent. Le téléphone, depuis un certain temps, on me dit qu’il sonne à la CSN pour se montrer intéressé à l’organisation d’un syndicat dans les succursales de la Société du cannabis», a confirmé le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Au SCFP, le conseiller syndical Pierre-Guy Sylvestre fait valoir ses arguments pour la Société du cannabis: «nous, on voit ça comme un service public. Et, étant donné que c’est un service public, le SCFP est un syndicat de membres qui travaillent dans les services publics. Et on pense qu’on est le meilleur syndicat, qui coûte le moins cher, et qui est le plus efficace pour représenter les employés des services publics.»

MM. Létourneau et Sylvestre ont déjà dit trouver «nettement insuffisant» le salaire annoncé de 14 $ l’heure.

«On devrait les amener à 19 $, 20 $ l’heure et peut-être plus. Ce n’est pas le même commerce de détail que la moyenne. Ici, il y a vraiment une approche de santé publique qui est mise de l’avant avec la SQDC», a plaidé M. Sylvestre.

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