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La contribution sociale des femmes est méconnue des Canadiens, d’après un sondage

Canadian artist Emily Carr is shown in an undated photo. A new poll suggests Canadians have a lot to learn about the accomplishments of some of the country's most famous women. The survey conducted by Ipsos on behalf of Historica Canada found the majority of Canadians couldn't name the achievements of such famous women as Carr and Lucy Maud Montgomery. THE CANADIAN PRESS/CP Photo: La Presse canadienne/Archives

TORONTO — L’organisme qui nous donne les «Minutes du patrimoine» soutient que les provinces devraient mieux enseigner aux jeunes Canadiens la contribution des femmes dans notre société, à la lumière des résultats particulièrement accablants d’un petit test de connaissances sur le sujet.

Le sondage, réalisé par Ipsos pour le compte d’Historica Canada, a posé une douzaine de questions «vrai ou faux» sur l’histoire des femmes canadiennes. On demandait par exemple de confirmer ou d’infirmer des affirmations comme «Les Canadiens n’ont jamais élu de première ministre fédérale» ou «Margaret Atwood, Alice Munro et Lucy Maud Montgomery figurent parmi les auteurs les plus célèbres du Canada» — deux déclarations vraies.

Selon Historica, 55% des répondants ont échoué, et seulement 3% auraient obtenu un «A». Historica révèle par ailleurs que le taux d’échec de son enquête était le plus élevé chez les femmes: 59% des répondantes n’ont pu répondre correctement à la moitié des questions, comparativement à 52% des hommes.

Selon une ventilation régionale, 62% des répondants de l’Alberta ont échoué au test, contre 57% en Colombie-Britannique et 56% en Ontario et au Québec. C’est en Saskatchewan, au Manitoba et dans le Canada atlantique que l’on a fait le mieux, avec un taux d’échec de 45%.

Anthony Wilson-Smith, le directeur général d’Historica Canada, estime que les résultats du sondage, similaires à d’autres enquêtes de ce type, font ressortir les lacunes persistantes dans les différents systèmes d’éducation des provinces. «On peut difficilement s’attendre à ce que les gens connaissent des choses qu’on ne leur a pas enseignées», a déclaré M. Wilson-Smith en entrevue. «Non seulement on ne met pas beaucoup l’accent sur l’histoire du Canada, mais c’est certainement encore plus net lorsqu’il s’agit d’enseigner la contribution des femmes.»

M. Wilson-Smith assure qu’il ne veut jeter la pierre à personne. «L’éducation est de compétence provinciale, et c’est ce qui nous empêche d’avoir le genre de « récit national » qui rendrait les gens plus familiers» avec leur histoire commune, a-t-il estimé.

Lorsqu’on a demandé aux répondants avec quelle personnalité féminine, vivante ou disparue, ils aimeraient partager un repas, une majorité choisirait des artistes contemporaines comme Céline Dion (10%), Shania Twain (6%) ou Margaret Atwood (4%). Les répondants voulaient aussi aller manger avec la gouverneure générale Julie Payette, l’actrice Rachel McAdams, la peintre Emily Carr ou Margaret Trudeau, mère du premier ministre et ex-femme de Pierre Elliott Trudeau.

Le sondage en ligne a été mené entre le 27 septembre et le 1er octobre auprès de 1003 personnes de partout au Canada. Les experts en recherche et en méthodologie estiment qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage réalisé en ligne, puisque la méthode d’échantillonnage est non probabiliste.

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