Soutenez

Syndicalisation à la SQDC: du jamais vu

L'association veut promouvoir une approche de responsabilité sociale dans l'espace public. Photo: Tijana Martin/La Presse Canadienne
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La syndicalisation à la Société québécoise du cannabis prend une tournure surréaliste, alors que 14 requêtes en accréditation ont été déposées pour représenter les travailleurs de 12 succursales. Et c’est sans compter des contestations déposées par certains de ces syndicats contre les requêtes en accréditation des autres syndicats.

Le juge qui devra éventuellement traiter ce dossier aura une situation inédite devant lui.

Trois organisations syndicales ont déposé des requêtes en accréditation, soit les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), tous deux affiliés à la centrale FTQ, de même que le Syndicat des employés de magasins et de bureau (SEMB) de la Société des alcools, rattaché à la centrale CSN.

D’abord, toutes trois ont déposé des requêtes en accréditation par succursale — donc un syndicat par magasin.

Mais le SEMB a également déposé une requête pour syndiquer l’ensemble des employés de la Société du cannabis. Le Tribunal devra donc décider s’il peut y avoir un syndicat par succursale ou un seul pour l’ensemble.

Ensuite, tant le SCFP que le SEMB ont déposé une requête pour la succursale de Saint-Jean-sur-Richelieu — ce qui fait 14 requêtes pour 12 succursales. La confusion à Saint-Jean-sur-Richelieu vient du fait que les deux requêtes ont été déposées à quelques heures d’intervalle, un syndicat ignorant que l’autre avait déjà déposé une requête pour cette succursale.

Contestations

Qui plus est, le Tribunal administratif du travail est saisi de requêtes de la part de certains de ces syndicats qui contestent les requêtes en accréditation d’autres syndicats.

Par exemple, le SEMB demande à être reconnu comme partie intéressée lorsque le juge étudiera les requêtes en accréditation syndicale des TUAC, parce qu’il estime qu’elles «ne sont pas appropriées». Les requêtes en accréditation des TUAC doivent être les premières à être étudiées par le Tribunal administratif du travail, puisqu’ils ont été les premiers à déposer des requêtes.

À son tour, le SCFP conteste la requête du SEMB pour syndiquer l’ensemble des succursales, arguant que lorsque les TUAC avaient déposé leurs requêtes par succursale, les premiers, cela devait sceller le sort de ces succursales.

En fait, le dossier est si complexe que les dates d’audiences qui ont été arrêtées en novembre et en décembre pour l’audition de ces requêtes pourraient encore changer.

Fait à noter, ces trois organisations syndicales se battent pour syndiquer une centaine de travailleurs, dont le salaire de départ est de 14 $ l’heure.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.