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Une athée garde son ministère dans l’Église unie

Photo: Archives Métro

TORONTO — Une ministre qui se dit ouvertement athée conservera son poste dans sa congrégation de l’Église unie à Toronto.

Gretta Vosper et l’Église unie ont réglé leurs différends cette semaine, avant un «procès ecclésiastique» sans précédent qui devait avoir lieu ce mois-ci, et qui aurait pu se solder par le renvoi de la ministre du culte. Certains fidèles parlaient d’un «procès pour hérésie».

Mme Vosper, âgée de 60 ans, a été ordonnée ministre de l’Église unie en 1993, mais elle manifeste ouvertement depuis des années son athéisme et sa non-croyance en la Bible — elle ne croit pas en un être surnaturel théiste et interventionniste. Elle s’est réjouie vendredi du règlement à l’amiable qui la libère d’«un nuage qui la hante depuis plus de trois ans».

Les termes du règlement doivent demeurer confidentiels, mais l’on sait que la ministre athée ne sera soumise à aucune restriction de l’Église unie, la deuxième confession religieuse en importance au Canada. Cette église chrétienne progressiste a déjà admis qu’elle devait trouver dans ce cas-ci un équilibre entre la foi en Dieu et l’inclusion des opinions divergentes.

«En tant que disciples de Jésus et enfants du Créateur, nous continuons de rechercher un équilibre entre ces valeurs fondamentales, qui interagissent», expliquait récemment aux fidèles de l’Église unie leur dirigeant au Canada, Richard Bott, élu en juillet. M. Bott précisait toutefois qu’«en tant qu’Église chrétienne, nous continuons à nous attendre à ce que les ministres de l’Église unie du Canada offrent leur leadership conformément à nos déclarations de foi communes».

Âgée de 60 ans, Mme Vosper a été ordonnée en 1993 et est ministre de la congrégation de West Hill, à Toronto, depuis 1997. La plupart de ses fidèles actuels appuient ses opinions, mais certains ont été plus critiques, affirmant que les croyances de cette ministre athée entrent en contradiction fondamentale avec la doctrine et les valeurs de l’Église unie.

À la suite de plaintes, un comité de la Conférence de Toronto avait conclu en 2016, dans une décision partagée, que Mme Vosper n’était pas apte à occuper un ministère, car «elle ne croit pas en Dieu, en Jésus-Christ ou au Saint-Esprit».

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