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Postes Canada: le mandat du médiateur peu concluant

Darren Calabrese / La Presse Canadienne Photo: Darren Calabrese/La Presse canadienne

OTTAWA — Les négociateurs syndicaux affirment qu’il n’y a guère eu de progrès au cours des deux semaines et demie d’affectation d’un médiateur spécial au conflit de Postes Canada.

L’absence d’une percée signifie que les grèves tournantes reprennent à différents endroits du pays, même si les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations, a annoncé lundi le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP). Le mandat du médiateur spécial Morton Mitchnick est venu à échéance dimanche.

Le syndicat est frustré par ce qu’il estime être un manque de volonté de Postes Canada de répondre à ses principales revendications exprimées à la table de négociation, a affirmé le président du STTP, Mike Palecek.

M. Palecek a affirmé à La Presse canadienne que les parties étaient encore très éloignées l’une de l’autre après les pourparlers de la fin de semaine qui ont marqué la fin du mandat de M. Mitchnick.

Il a soutenu que Postes Canada n’était toujours pas disposée à s’attaquer aux problèmes de santé et de sécurité, et à offrir une égalité de traitement aux facteurs et factrices des villes et des secteurs ruraux.

La semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a prévenu que son gouvernement pourrait agir prochainement en l’absence d’une percée dans les négociations qui se poursuivent depuis près d’un an.

M. Trudeau n’a pas précisé ce que les libéraux feraient pour résoudre le différend, mais il a laissé entendre que le temps filait pour mettre fin aux débrayages en rotation qui ont causé des retards dans le service postal alors que démarre la saison très occupée du magasinage des Fêtes. Les grèves ont commencé le 22 octobre.

Une porte-parole de la ministre du Travail, Patty Hajdu, a répété lundi l’avertissement du gouvernement, mais n’a fourni aucun détail.

«Si les parties ne sont pas en mesure de parvenir très rapidement à un accord négocié, nous utiliserons toutes les options pour trouver une solution permettant de réduire les impacts sur les Canadiens, les entreprises, Postes Canada et leurs travailleurs», a dit Véronique Simard par courriel.

Postes Canada a maintenu qu’elle avait fait des offres importantes à ses 50 000 employés syndiqués, notamment une augmentation des salaires et une amélioration des avantages et de la sécurité d’emploi. Les deux parties ont également insisté à plusieurs reprises sur leur engagement dans le processus de négociation collective.

La dernière fois que le gouvernement fédéral a mis fin à un conflit de travail à Postes Canada, en 2011, l’ancien gouvernement conservateur avait adopté une loi de retour au travail ayant ensuite été déclarée inconstitutionnelle.

Les plus récentes grèves tournantes ont entraîné l’interruption des activités postales dans plus de 150 collectivités, y compris dans les centres de tri du courrier et des colis de Vancouver, Toronto et Montréal.

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