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Laïcité et environnement au programme de QS

Ugo Giguère - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Laïcité, environnement et bilan électoral sont les principaux thèmes discutés ce week-end par les membres de Québec solidaires réunis à Montréal pour le conseil national du parti.

Le port de signes religieux par des employés de l’État et des personnes en position d’autorité fait débat au Québec depuis déjà plus de dix ans. La Commission Bouchard-Taylor a été crée en février 2007 et publié ses recommandations en mai de l’année suivante.

Bien que l’enjeu soit depuis demeuré un sujet politique majeur, les membres de Québec solidaire ne se sont toujours pas officiellement prononcés sur la question. La position défendue actuellement par QS provient d’une décision de l’aile parlementaire de l’époque qui a choisi d’appuyer les recommandations des commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor.

Il s’agit de permettre le port de signes religieux aux employés et représentants de l’État, sauf aux magistrats et aux procureurs de la Couronne, aux policiers, aux gardiens de prison, ainsi qu’aux président et vice-présidents de l’Assemblée nationale.

Dans les couloirs du Collège de Maisonneuve, deux points de vue sont mis de l’avant par des collectifs de solidaires.

D’un côté, les «Solidaires pour un Québec inclusif» prônent la laïcité de l’État en tant qu’institution et non pas des gens qui la représentent. De l’autre, le «Collectif laïcité» veut pousser plus loin l’interdiction concernant le port de signes religieux pour l’imposer aussi aux enseignants.

L’enjeu doit faire l’objet d’un projet de résolution qui doit être soumis aux membres de QS, dimanche matin. Un document de réflexion sera présenté aux membres afin que les associations régionales puissent en débattre et que la réflexion se poursuive jusqu’au prochain congrès du parti en mars 2019.

L’opposition écologiste à Québec

Depuis qu’il a fait élire dix députés à l’Assemblée nationale, le parti de gauche tente de se positionner comme «la seule véritable opposition à la CAQ en matière de lutte aux changements climatiques», tel que l’affirme la chef parlementaire Manon Massé.

Québec solidaire profite de son conseil national pour marteler davantage son message écologiste par l’adoption d’une «campagne politique sur les changements climatiques», dont le contenu devrait être dévoilé dimanche.

Par ailleurs, le Réseau militant écologiste de Québec solidaire s’est réuni à l’occasion de l’événement du week-end. Il réclame plusieurs actions dont la réimpression et la promotion d’une version bonifiée du «Plan de transition de Québec solidaire» et l’embauche d’effectifs dédiés à la mobilisation et à la campagne sur les changements climatiques.

Bilan d’une élection record

Québec solidaire affirme avoir largement remporté la bataille du web, ce qui expliquerait en partie sa performance exceptionnelle lors de la récente campagne électorale.

En point de presse dans le cadre du Conseil national du parti, à Montréal, le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a mentionné que, pour la première fois, QS a investi davantage sur internet et les médias sociaux que dans les plateformes traditionnelles.

Il ajoute que politiquement, la priorité accordée à la lutte aux changements climatiques et la performance au débat des chefs de l’autre co-porte-parole Manon Massé ont permis de séduire l’électorat.

«On n’a pas lâché le morceau sur les changements climatiques et quand je regarde notre position, je ne vois pas d’autre opposition à la CAQ que QS», a commenté Mme Massé.

De son côté, Mme Massé estime que l’élection de dix députés et l’obtention du double de voix par rapport à 2014 démontrent que QS avait fait ses devoirs.

«On a été capable de livrer ce qui était attendu de nous. On avait promis de sortir de Montréal, c’est fait. On a des députés dans quatre régions différentes», a-t-elle souligné.

Gabriel Nadeau-Dubois croit que d’avoir pu mener une première campagne d’envergure nationale «avec les mêmes moyens que les autres partis», a permis à QS de «jouer dans la même ligue» que les grands partis.

Un statut qui aurait été bénéfique dans la perception du public, analyse-t-il.

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