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Trudeau compte mener une campagne réfléchie

Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne Photo: Sean Kilpatrick

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a bon espoir d’être réélu l’automne prochain en adoptant une approche positive et réfléchie, à l’inverse des conservateurs qu’il accuse de jouer sur les craintes et les préjugés des électeurs.

Bien que les récentes élections provinciales montrent que le Canada n’est pas à l’abri de la vague populiste et anti-immigration qui a balayé les États-Unis et une partie de l’Europe, Justin Trudeau affirme que les Canadiens sont bien avisés face aux politiciens qui prônent des solutions faciles et simplistes à des problèmes complexes.

En ce sens, le premier ministre semble s’attendre à des élections similaires à celles de 2015, qui avaient donné lieu à une remontée et une victoire libérale.

Dans une entrevue de fin d’année accordée à La Presse canadienne, Justin Trudeau a souligné que les conservateurs de Stephen Harper avaient alors adopté une stratégie «à connotation islamophobe», notamment en promettant d’interdire le port du niqab lors de la prestation du serment de citoyenneté et en proposant la création d’une ligne de dénonciation des «pratiques culturelles barbares».

Il reconnaît néanmoins que depuis, le populisme gagné certains pays européens, de même que les États-Unis, avec l’élection du président Donald Trump, et que les forces nationalistes de droite sont plus efficaces dans la dissémination sur les médias sociaux de messages conçus pour attiser les tensions.

Au Québec, les électeurs ont porté au pouvoir la Coalition avenir Québec, qui avait fait campagne sur un programme visant à réduire l’immigration et à interdire le port de signes religieux chez certains employés de l’État, dont les enseignants.

Bien que ces idées puissent être «populaires au premier abord», Justin Trudeau est persuadé que les Québécois changeront d’avis une fois qu’ils auront «vraiment creusé les conséquences concrètes de permettre et d’encourager la discrimination fondée sur la religion au sein d’une société libre».

Pour preuve que les Canadiens sont devenus «plus conscients des dangers du populisme», M. Trudeau relève le désenchantement des Ontariens à l’égard de leur premier ministre progressiste-conservateur Doug Ford, dont la popularité a dégringolé en seulement six mois au pouvoir.

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