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Bombardier: fin de la grève à La Pocatière

MONTRÉAL – Lors d’un vote secret, mercredi soir, les syndiqués de l’usine de Bombardier Transport à La Pocatière, affiliés à la CSN, ont accepté dans une proportion de 82,2 pour cent la recommandation d’un conciliateur visant à mettre un terme à une grève qui en était à sa cinquième semaine.

La nouvelle a été confirmée dans un communiqué émis peu avant 21 h 30 mercredi. Les 330 syndiqués, qui étaient sans contrat de travail depuis le 30 septembre 2011, reprendront le boulot jeudi matin.

Lors de l’assemblée, le conseil syndical, qui réunit l’ensemble des délégués du syndicat, a recommandé aux membres d’accepter la proposition du conciliateur. Celle-ci traitait principalement des points où il y avait encore divergence, notamment la sous-traitance, l’échelle salariale et la rétroactivité de l’année écoulée.

Par ailleurs, la recommandation incluait également tous les articles de la convention collective déjà négociés depuis le début des pourparlers. Le vote portait donc sur toute la convention actuelle, les articles négociés et les derniers éléments de la recommandation.

«Il s’agissait d’un tout indivisible», résume le syndicat, dans le communiqué.

Sur le plan salarial, les employés toucheront une augmentation de salaire de 1,5 pour cent pour la période de 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012 en rétroactivité, et un pour cent en montant forfaitaire pour la même période. Le nouveau contrat de travail prévoit aussi des augmentations de salaire de 2 pour cent pour chacune des trois années suivantes, et de 2,5 pour cent pour la période s’étendant du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016.

Il est à noter, précise également le communiqué, que les syndiqués font aussi des gains importants concernant le régime de retraite, grâce auxquels ils réussissent presque à combler l’écart avec la filiale ontarienne de Bombardier.

Pour le président du syndicat, Mario Lévesque, la nouvelle entente, «qui freine la sous-traitance, constitue une belle victoire non seulement pour les travailleurs, mais pour toute la région, car elle garantit les emplois actuels tout en permettant d’espérer la création de plusieurs autres».

«Ce gain majeur, il est dû à la solidarité des travailleurs et de toutes les personnes qui les ont appuyés dans leur combat pour l’emploi.»

Par cette entente, explique le communiqué, l’employeur garantit la fabrication et l’assemblage des pièces primaires en acier inoxydable à La Pocatière, en autant qu’il ait l’équipement ou les machines nécessaires. L’employeur doit aussi s’assurer que tous les quarts de travail soient utilisés avant de recourir à la sous-traitance.

Lundi, Marc Laforge, porte-parole de Bombardier Transport, disait avoir bon espoir que les syndiqués acceptent la recommandation faite dimanche par M. Poirier au terme d’un blitz de négociations.

Selon M. Laforge, la proposition du conciliateur était «réaliste» et «juste». Le porte-parole avait refusé de donner des détails sur la proposition, mais il a indiqué que celle-ci ne coûterait pas plus cher à Bombardier que la précédente offre de l’employeur, laquelle avait été massivement rejetée par les syndiqués le 22 novembre.

En début d’après-midi, mercredi, l’action de Bombardier reculait de 1,2 pour cent pour s’échanger à 3,29 $, à la Bourse de Toronto.

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