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CO: les détecteurs ne sont pas obligatoires dans les écoles, mais Québec y songe

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Québec n’exclut pas la possibilité d’imposer l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone dans les écoles dont le système de chauffage est à combustion.

Le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a toutefois précisé dans un courriel à La Presse canadienne que celui-ci entend d’abord obtenir toutes les informations relatives à l’incident qui forcé l’évacuation d’une école primaire, lundi, à Montréal et obtenir un portrait de l’ensemble de la situation à travers le réseau.

Le bureau du ministre a également précisé que l’analyse du dossier serait également déterminante dans une éventuelle décision «d’ordonner une inspection de l’ensemble des détecteurs dans les écoles».

De son côté, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) confirme que l’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone n’est pas obligatoire dans les écoles.

La Régie «recommande l’installation d’un avertisseur de monoxyde de carbone certifié dans tous les bâtiments publics (…) où un combustible solide, liquide ou gazeux est utilisé», estimant qu’il s’agit là d’un «geste responsable et efficace, facile et peu coûteux».

Le porte-parole de l’organisme a expliqué à La Presse canadienne que le Code du bâtiment et le Code de la construction obligent une telle installation seulement dans les bâtiments chauffés par combustion (au bois, à l’huile ou au gaz naturel) qui sont «un lieu de sommeil», tels les établissements de soins comme des hôpitaux, des résidences pour personnes âgées, des hôtels ou des motels, par exemple.

«L’école n’est pas un lieu de sommeil», a fait valoir Sylvain Lamothe, porte-parole de la RBQ.

«Même dans les bâtiments où il y a sommeil, il y a deux exigences: ça prend un système de combustion ou un garage intérieur attenant au lieu de sommeil», cette dernière situation présentant également un potentiel de risque élevé pour l’infiltration de monoxyde de carbone à l’intérieur de l’espace habité.

Le cabinet de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, qui est responsable de la Régie du bâtiment, a donné essentiellement à La Presse canadienne le même son de cloche que celui de son collègue de l’Éducation, à savoir que l’on entend faire le point avec la Régie sur l’ensemble du dossier avant de se positionner sur d’éventuelles modifications à la réglementation.

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