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Ottawa: les morts étaient à bord de l'autobus

Justin Tang / La Presse Canadienne Photo: Justin Tang
Teresa Wright, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le chef de la police d’Ottawa, Charles Bordeleau, confirme que les trois personnes mortes dans l’accident d’autobus vendredi dernier se trouvaient à bord du véhicule lorsqu’il a heurté l’abribus d’une gare à l’heure de pointe.

La police avait d’abord cru que deux de ces victimes se trouvaient à bord de l’autobus à impériale d’OC Transpo et que la troisième était sur le quai de la gare de Westboro. Bruce Thomlinson, Judy Booth et Anja Van Beek, tous des fonctionnaires fédéraux, sont morts dans l’accident qui a aussi fait 23 blessés.

Le chef Bordeleau a aussi indiqué que deux personnes avaient été éjectées de l’autobus lors de l’accident, mais qu’elles avaient survécu et étaient en convalescence à l’hôpital pour d’«importantes blessures».

L’autobus à impériale se rendait du centre-ville d’Ottawa au quartier de Bridlewood, dans la banlieue de Kanata, quand il est monté sur le trottoir et a heurté le long abribus à la gare de Westboro, vendredi vers 15 h 50, alors que s’amorçait l’heure de pointe. Le toit de l’abribus s’est encastré dans le côté droit de l’autobus, précisément à hauteur des sièges du deuxième niveau. De nombreux survivants ont été blessés aux membres inférieurs et ont dû être amputés, ont indiqué à La Presse canadienne plus tôt cette semaine des urgentologues à l’Hôpital d’Ottawa.

Le chef de la police a précisé mercredi que seule la conduite en état d’ébriété était actuellement exclue comme hypothèse pour expliquer cette tragédie. Toutes les autres options, des conditions météorologiques à celles de la route, en passant par les antécédents de la chauffeuse de l’autobus, font partie de l’enquête en cours. La chauffeuse a été interrogée après l’accident, mais elle a été rapidement libérée; la police n’exclut toutefois pas le dépôt éventuel d’accusations criminelles. Cette même chauffeuse avait été impliquée dans un autre accident d’autobus il y a un mois, mais peu de détails sont connus dans cette affaire.

Le BST en soutien technique

Même si cinq jours se sont écoulés depuis l’accident, la police n’a pas encore été en mesure d’examiner l’autobus, car aucun mandat n’a été délivré pour lui en donner l’autorisation. Cela signifie également que la police n’a pas encore eu accès à des caméras de surveillance ou à d’autres équipements d’enregistrement de données tels qu’une «boîte noire» qui pourrait être à bord de l’autobus. «Nous voulons être sûrs de faire les choses méthodiquement et conformément à la loi», a expliqué le chef Bordeleau mercredi.

Il précise que son équipe a demandé l’expertise technique du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) afin de déterminer la cause de la tragédie. Le BST enquête sur des accidents impliquant les trains, les avions, les navires et les pipelines, mais il apportera un soutien technique, notamment en reconstitution d’impact. Le BST pourrait aussi formuler ses recommandations au bureau du coroner ou au comité local de prévention des accidents mortels.

Mais si des problèmes de sécurité immédiats étaient découverts en cours d’enquête, ils seraient relayés à la Ville d’Ottawa et rendus publics par la police, a ajouté le chef Bordeleau.

L’enquête devra d’abord déterminer s’il y a eu infraction dans cet accident, a précisé le chef Bordeleau. Ensuite, il faudra «établir la cause de la collision et identifier tous les facteurs qui ont contribué aux décès et à la gravité des blessures». Cette partie est menée en collaboration avec le bureau du coroner, a-t-il dit.

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