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Les Québécois sont généreux envers le Dr. Julien

Helen Moka, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Encore une fois, les Québécois ont été généreux envers l’oeuvre du Dr. Gilles Julien, contribuant près de 2,7 millions de dollars à ses centres de pédiatrie sociale certifiés et autres services affiliés qui interviennent auprès des enfants vulnérables ou en difficulté.

La 16e Guignolée du Dr. Julien s’est échelonnée de la mi-décembre à la mi-janvier. Elle a permis, d’une part, d’amasser 1 763 200 $ — soit 20 000 $ de plus que l’année précédente — pour les trois centres montréalais chapeautés par la Fondation du Dr. Julien: le centre Assistance d’enfants en difficulté (AED) dans le quartier Hochelaga, le Garage à musique (GAM) dans le quartier Maisonneuve et le Centre de services préventifs à l’enfance (CSPE) dans le quartier Côte-des-Neiges.

D’autre part, le bilan dévoilé samedi par Fondation du Dr. Julien souligne que près d’un million de dollars, soit 996 595 $, ont aussi été récoltés lors de la guignolée parallèle pour les 34 centres de pédiatrie sociale certifiés par la Fondation du Dr. Julien et qui interviennent auprès de milliers d’enfants un peu partout dans la province.

En entrevue à La Presse Canadienne, le Dr. Gilles Julien a tenu à remercier chaleureusement les Québécois pour leur générosité puisque leurs dons contribuent au tiers du financement de l’ensemble de l’oeuvre au Québec. Le reste du financement provient des grandes entreprises et du gouvernement.

Les dons amassés permettent aux équipes du Dr. Julien d’intervenir auprès de quelque 8000 enfants au Québec pour leur offrir des soins psychosociaux, mais aussi de l’aide d’urgence, par exemple après un incendie pour leur fournir un manteau d’hiver, de la nourriture, du matériel scolaire ou des jouets.

Toutefois, la grosse partie de l’enveloppe sert à de la médecine sociale pour assurer le bon développement des jeunes et de leurs capacités. Par exemple, des centres offrent des services de musicothérapie ou d’art-thérapie pour les enfants qui souffrent de troubles d’anxiété. Il y a aussi des travailleurs sociaux, des éducateurs et des éducatrices qui accompagnent des enfants qui ont des problèmes de santé mentale. D’autres bénévoles agissent comme des mentors auprès d’enfants, tout en accompagnant la famille.

Sur le terrain, le Dr. Julien dit constater que la pauvreté s’intensifie partout et que les besoins sont encore grands. Le pédiatre estime à 30 000 le nombre d’enfants qui auraient besoin de services de médecine sociale au Québec, malgré la bonne volonté des CLSC, des centres-jeunesses et de la DPJ.

À 72 ans, le Dr. Julien dément les rumeurs qu’il a l’intention de prendre sa retraite prochainement, même s’il reconnaît préparer la relève depuis quelques années déjà. Il a certes diminué la cadence en clinique, mais le Dr. Julien dit qu’il prend encore du plaisir à travailler à temps partiel dans les cliniques qui portent son nom. Par contre, il travaille aussi «à mi-temps» à la Fondation, «à mi-temps» à la formation et «à mi-temps» à la recherche de financement. Le pédiatre ne peut s’en empêcher puisqu’il constate qu’il lui reste encore du travail à faire.

Sur le ton de la confidence, le Dr. Julien avoue également que ce sont tous ces enfants qui le gardent «jeune et en forme». Il conçoit d’ailleurs l’ensemble de l’oeuvre de la Fondation du Dr. Julien comme une grande famille et il tient donc à ce que tous ces jeunes réussissent et qu’ils aient tout ce qu’il faut minimalement pour y parvenir.

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