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Le Québec veut doubler ses échanges commerciaux avec la France

Quebec Prime Minister Francois Legault (L) speaks with Haitian and Canadian novelist, journalist and member of the Academie Francaise Dany Laferriere (R) in Saint Germain des Pres, in Paris, on January 20, 2019. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP) Photo: AFP

Le premier ministre François Legault a dit vouloir «doubler» les échanges commerciaux entre la Belle Province et la France, dimanche, au premier jour de sa visite officielle à Paris.

Les échanges commerciaux entre la France et le Québec plafonnent à moins de 5G$, soit moins de la moitié des échanges entre le Québec et le Texas, par exemple.

«Cinq milliards, c’est rien. Il faut doubler ça», a déclaré M. Legault dans une entrevue à la chaîne francophone TV5Monde.

La France n’est que le troisième partenaire commercial du Québec au sein de l’Union européenne, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Les échanges commerciaux entre le Québec et la France, malgré l’amitié étroite qui les unit, «représentent à peu près trois jours d’échanges avec les États-Unis», a souligné M. Legault.

«Au Québec, 70% de nos exportations vont vers les États-Unis. 70% de nos œufs sont dans le panier américain», a regretté l’homme d’affaires multimillionnaire, élu sur la promesse de donner aux relations internationales du Québec un «accent beaucoup plus commercial».

«Il y a urgence à se diversifier», a-t-il estimé, pointant du doigt «le protectionnisme américain qui n’est pas bon».

Arrivé dimanche à Paris, M. Legault a entamé sa visite par une rencontre avec l’écrivain Dany Laferrière, premier Québécois et Haïtien à avoir rejoint la prestigieuse Académie française.

Lundi, il s’entretiendra notamment avec son homologue français Édouard Philippe, puis avec Emmanuel Macron.

Mais la visite à Paris, avant de rejoindre le Forum de Davos, en Suisse, a essentiellement un accent économique: un dîner devait ainsi être organisé dimanche soir avec des dirigeants de grandes entreprises françaises, et un déjeuner-conférence, mardi, dans la très symbolique Place de la Bourse, à Paris.

«330 personnes sont inscrites», s’est félicité M. Legault, dont nombre de chefs d’entreprise. Le numéro un québécois, qui se présente comme «un premier ministre économique», entend y encourager les investissements au Québec.

«On a un défi commun», a-t-il expliqué. Comme en France, «on a cette pression au Québec où notre fardeau fiscal est très élevé si on se compare avec nos voisins».

«Il y a une urgence de créer de la richesse en France et au Québec pour permettre de réduire le fardeau fiscal, mais continuer d’offrir des services de qualité», a-t-il ajouté dans une allusion à la grogne des «gilets jaunes», ces Français qui réclament une baisse de la fiscalité sans dégradation des services publics.

«Je ne veux pas qu’il se produise la même chose qu’ici, qu’il y ait une réaction trop dure», a ajouté M. Legault.

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