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Des artistes appuient les opposants à un gazoduc

DARRYL DYCK / La Presse Canadienne Photo: DARRYL DYCK

TORONTO — Plus de 200 musiciens et intervenants du secteur culturel canadien expriment leur solidarité envers les membres d’une Première Nation du nord de la Colombie-Britannique qui manifestent contre la construction d’un gazoduc sur des territoires traditionnels.

Des membres d’Arcade Fire, July Talk et Arkells font partie de ceux qui ont signé une lettre ouverte au camp d’Unist’ot’en et à la Première Nation Wet’suwet’en, affirmant avoir été «furieux» de voir le démantèlement par des unités de la GRC armées de fusils d’assaut d’un point de contrôle et l’arrestation de 14 personnes plus tôt ce mois-ci.

La lettre également signée par la chanteuse Elisapie, Daniel Seligman et Roxanne Lemieux de l’événement POP Montréal et Frannie Holder des groupes Random Recipe et Dear Criminals indique que les signataires souhaitent «amplifier» l’opposition au projet Coastal GasLink signifiée par les chefs héréditaires.

La levée des barricades faisait suite à une injonction rendue par la Cour suprême de la Colombie-Britannique, interdisant à quiconque de nuire au travail sur le projet Coastal GasLink jusqu’à ce que les défendeurs, y compris des membres du camp d’Unist’ot’en, déposent une réponse.

Coastal GasLink a annoncé avoir signé des accords avec les 20 bandes élues des Premières Nations le long du tracé du pipeline pour se rendre à l’installation d’exportation de 40 milliards $ de LNG Canada située à Kitimat, en Colombie-Britannique. Mais les cinq chefs de clan héréditaires au sein des Wet’suwet’en affirment que le projet nécessite également leur consentement.

Le premier ministre Justin Trudeau a décrit les actions de la GRC visant à appliquer l’injonction comme n’étant «pas idéales», mais a déclaré que «la primauté du droit» et l’autorité des tribunaux canadiens devaient être respectées.

Pendant ce temps, ces actions ont déclenché des manifestations à travers le pays.

«En tant que musiciens, nous pouvons reconnaître une campagne de relations publiques lorsque nous en voyons une: depuis 2015, Justin Trudeau a promu un message de vérité et de réconciliation et a proclamé l’objectif d’établir des relations significatives de nation à nation, mais les actions de son gouvernement ne concordent pas», soutient-on dans la lettre.

«Les relations significatives de nation à nation ne se font pas sous la menace d’une arme à feu», ajoutent les signataires.

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