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Gilbert Rozon devra revenir en cour le 8 mars

Chris Young / La Presse Canadienne Photo: Chris Young
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — C’est le 8 mars, journée internationale des femmes, que le producteur déchu Gilbert Rozon reviendra devant le tribunal, lui qui fait face à des accusations de viol et d’attentat à la pudeur.

Le fondateur du groupe Juste pour rire n’était pas en Cour mardi pour sa comparution.

«L’accusé était absent, ce qui est son droit; il a déposé une désignation de procureur», a expliqué le procureur de la Couronne, Me Bruno Ménard.

Gilbert Rozon, âgé de 64 ans, était représenté par une avocate du bureau de Me Pierre Poupart, qui assurera sa défense pour le procès.

Pierre Poupart avait aussi défendu M. Rozon en 1998, lorsque celui-ci avait obtenu une absolution inconditionnelle de la Cour après avoir reconnu sa culpabilité d’avoir agressé sexuellement une jeune femme de 19 ans au Manoir Rouville-Campbell.

La prochaine étape, le 8 mars, servira à déterminer s’il choisit un procès devant juge et jury ou devant un juge seul. Là encore, sa présence ne sera pas requise devant le tribunal.

Mardi matin, la comparution a permis à la défense d’obtenir les pièces qui guideront sa stratégie, a précisé Me Ménard.

«Nous avons fait la divulgation de la preuve en date d’aujourd’hui, ce qui va permettre à la défense d’étudier le dossier et de prendre position», a-t-il dit.

Aucun plaidoyer n’a été enregistré à cette étape, qui n’a duré que quelques instants.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales avait analysé 14 dossiers pour finalement ne retenir qu’une seule plainte.

Celle-ci vise des gestes qui seraient survenus en 1979 à Saint-Sauveur, dans les Laurentides. La plaignante ne peut être identifiée en vertu d’une ordonnance de la Cour.

Dans une déclaration écrite, Gilbert Rozon a nié les faits et promis de se défendre.

Il fait aussi face à une action collective au civil intentée par une vingtaine de femmes regroupées sous l’appellation «Les Courageuses», qui lui réclament au-delà 10 millions $ en dommages punitifs pour des gestes d’inconduite sexuelle commis entre 1982 et 2016.

Là encore il nie toute inconduite et la Cour d’appel lui a donné, en août dernier, l’autorisation de contester l’autorisation de l’action collective.

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