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Une femme est accusée d’avoir agi comme «passeur»

Photo: Getty Images

MONTRÉAL — L’Agence des services frontaliers du Canada a porté des accusations contre une femme soupçonnée d’avoir organisé le passage illégal d’immigrants irréguliers au Canada par le chemin Roxham, en Montérégie.

La suspecte, Olayinka Celestina Opaleye, a été mise en accusation mercredi au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Elle a été accusée — en vertu de l’article 117 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés — d’avoir organisé l’entrée illégale au Canada de demandeurs d’asile en échange d’une compensation financière.

Les accusations font suite à une enquête de l’Agence, selon qui Mme Opaleye aurait organisé l’entrée de «plusieurs individus» et aurait fait partie d’un réseau qui organisait ces passages.

Selon les données du gouvernement fédéral, il y a eu 19 419 passages irréguliers de la frontière canadienne en 2018 dont plus de 18 500 par la chemin Roxham.

Il s’agissait d’une légère baisse par rapport à 2017, alors que l’on avait enregistré 20 593 de ces passages illégaux, avec une pointe survenue en juillet de cette année.

Bien que de telles démarches judiciaires soient rarement publicisées, le porte-parole de l’Agence des services frontaliers, Dominique McNeely, a indiqué qu’il ne s’agissait pas de la première fois que de telles accusations sont portées contre des personnes s’étant livrées à ce genre d’activité au chemin Roxham.

L’infraction et ses conséquences ne sont pas banales: la Loi prévoit qu’une personne reconnue coupable d’avoir contrevenu à l’article 117 est passible d’une amende pouvant atteindre 1 million $ et d’une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité lorsque plus de 10 personnes sont impliquées, ce qui serait le cas dans ce dossier.

L’accusée reviendra devant la Cour le 27 mars.

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