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Laicité: le PQ veut défendre le droit acquis

Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SAINTE-AGATHE-DES-MONTS, Qc — Le Parti québécois (PQ) replongera dans le débat sur la laïcité, tout en assurant qu’il fait front uni sur la question.

Le deuxième parti d’opposition entend défendre les employés de l’État menacés de perdre leur poste si la Coalition avenir Québec (CAQ) dépose un projet de loi qui interdit le port de signes religieux dans leur fonction, sans reconnaître un droit acquis.

La CAQ s’est engagée à déposer un projet de loi sur la laïcité, d’abord en indiquant qu’on offrirait à l’employé en position d’autorité portant un signe religieux d’être relocalisé pour ne pas être en contact avec le public, sans indiquer ce qui arriverait en cas de refus. Le premier ministre François Legault a ensuite tenté de corriger le tir.

Le PQ, qui a déjà été plombé par ce débat quand il formait le gouvernement, soutient qu’il sera vigilant sur les modalités du projet de loi.

Réuni pour deux jours avec ses collègues à Sainte-Agathe-des-Monts afin de préparer la rentrée parlementaire de février, le chef intérimaire péquiste, Pascal Bérubé, a rappelé mercredi que son parti est favorable à une «clause grand-père», soit le respect des droits acquis des personnes déjà à l’emploi de l’État.

Mais qu’advient-il si on offre un poste d’administration par exemple à un enseignant?

«Si la personne a été formée pour un métier précis, et qu’on lui fait faire autre chose qui n’a rien à voir avec sa formation, la personne ne perd pas son emploi, mais il peut y avoir une baisse de motivation, un manque de connaissance, de compétence», a évoqué M. Bérubé.

Le PQ veut donc examiner attentivement les implications de la future pièce législative de la CAQ, mais se garde une porte ouverte pour l’appuyer ou non.

Le chef intérimaire péquiste a par ailleurs réagi à un article du Devoir voulant que la laïcité faisait débat au caucus et qu’un élu péquiste non identifié souhaitait retirer cette clause grand-père de la position du parti.

M. Bérubé a rétorqué que «non», la position actuelle du PQ ne faisait pas débat au cours de cette réunion et qu’il n’y avait pas division.

Il dit qu’il n’a pas posé la question à ses collègues parce qu’il connaissait la réponse, car les échanges sont francs au sein du PQ.

«Je suis convaincu que l’ensemble de mes collègues sont en accord» avec la position actuelle du PQ.

Rappelons que le Parti québécois prône une position conforme au rapport Bouchard-Taylor, soit l’interdiction des signes religieux pour les personnes en position d’autorité, mais étendue aux éducateurs en garderie et CPE, et aux enseignants des niveaux préscolaire, primaire et secondaire.

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