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Mobilité durable: François Bonnardel reste sur la voie tracée par les libéraux

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Le gouvernement caquiste ne quittera pas la voie tracée par ses prédécesseurs en matière de mobilité durable.

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a annoncé vendredi, à Montréal, la création d’un chantier visant à préciser, bonifier et assurer le financement de la Politique de mobilité durable à long terme.

«L’argent, c’est le nerf de la guerre. (…) Nous devons assurer d’un financement constant et pérenne les solutions que nous mettrons en place», a-t-il déclaré.

Les travaux de ce chantier, qui seront dirigés par son adjoint aux Transports, le député de Beauharnois, Claude Reid, seront terminés d’ici environ un an.

D’ici là, toutefois, le ministre a promis de dévoiler dès ce printemps les cibles que son gouvernement se fixera en matière de véhicules à zéro émissions de gaz à effet de serre (GES) et il promet aussi de présenter les «premières actions concrètes» de son gouvernement en matière de mobilité durable.

Le ministre Bonnardel a ainsi confirmé que les cibles de la Politique demeurent inchangées, soit de donner accès à au moins quatre services de mobilité durable à 70 pour cent de la population; réduire de 20 pour cent le temps de déplacement moyen entre la maison et le travail; diminuer de 20 pour cent les déplacements en auto solo; et réduire de 20 pour cent les dépenses de transport des ménages.

Ce n’est qu’à la suite de son arrivée au pouvoir que la Coalition avenir Québec s’est tournée vers les questions environnementales, le nouveau premier ministre François Legault reconnaissant que le parti n’avait pas été au diapason des préoccupations de la population en telle matière.

C’est donc sans grande surprise que son ministre des Transports a choisi de suivre la signalisation installée par les libéraux plutôt que de défricher une nouvelle route. M. Bonnardel a reconnu que le travail fait dans les dernières années avec l’ancien gouvernement, «c’est trop important. On ne pouvait pas mettre cette politique à la poubelle; il fallait la continuer».

En matière de financement, M. Bonnardel est cependant demeuré vague, faisant référence à «différents fonds» et à «plusieurs programmes» disponibles pour la mise en oeuvre de la politique. Il a fait valoir qu’il était «prématuré» de s’avancer sur d’éventuels paramètres financiers.

Il se donne comme objectif d’aller d’abord prendre le pouls dans toutes les régions de la province pour évaluer les besoins en matière de transport durable.

«J’ose croire que d’ici la fin de cette année on va être capable de déposer un mémoire complet pour une politique de financement et déposer le tout publiquement d’ici 2020», s’est-il contenté de préciser.

François Bonnardel a toutefois refusé de reculer sur les engagements de son gouvernement en matière de développement d’infrastructures routières, notamment l’aménagement d’un troisième lien entre Québec et sa rive-sud et l’élargissement d’autoroutes congestionnées comme la 30 en Montérégie, affirmant que ces infrastructures s’intégraient tout à fait dans un plan de mobilité durable.

«Il ne faut pas mettre ça en opposition. Le réseau (routier) est saturé. Si on veut offrir encore plus de transport collectif, de voies réservées, oui, sur toutes les routes qu’on souhaite construire ou élargir au Québec, il doit y avoir de la mobilité durable.»

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