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OTAN: la Chine doit bien traiter les Canadiens

Vadim Ghirda / The Associated Press Photo: Vadim Ghirda
Rédaction - The Associated Press

BUCAREST, Roumanie — Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a ajouté son grain de sel dans le conflit diplomatique entre Pékin et Ottawa, jeudi, en appelant la Chine à traiter les deux Canadiens détenus là-bas «de manière équitable et selon les règles».

Dans ses premiers commentaires publics sur l’affaire, Jens Stoltenberg a déclaré jeudi à Bucarest qu’il suivait le cas des Canadiens «avec préoccupation». Il a exhorté Pékin à répondre aux inquiétudes du gouvernement canadien, qui souhaite que les deux hommes soient «libérés immédiatement».

Le diplomate en congé Michael Kovrig et l’entrepreneur Michael Spavor ont été arrêtés en Chine en décembre pour avoir prétendument mis en danger la sécurité nationale. Les autorités canadiennes venaient tout juste d’arrêter à l’aéroport de Vancouver, à la demande des États-Unis, Meng Wanzhou, dirigeante de la société chinoise Huawei Technologies. Les Américains veulent la traduire en justice pour fraude.

Un autre Canadien, Robert Lloyd Schellenberg, a ensuite été condamné en appel à la peine capitale pour trafic de drogue, alors qu’il avait écopé en première instance d’une peine de 15 ans de prison.

Un tribunal de Vancouver a appris cette semaine que les États-Unis avaient officiellement demandé l’extradition de Mme Meng. La cause reviendra devant le tribunal le 6 mars, et l’on débattra alors de la compétence du Canada à y donner suite. La décision finale d’extrader Mme Meng aux États-Unis incomberait finalement au ministre canadien de la Justice, David Lametti, mais cela pourrait prendre du temps avant que tous les recours ne soient épuisés.

Le département américain de la Justice a dévoilé lundi les accusations retenues contre Mme Meng et l’entreprise Huawei, qui ont toutes deux nié avoir commis un acte répréhensible. Les autorités américaines soutiennent qu’ils auraient menti sur la propriété réelle d’une filiale de Huawei à Hong Kong afin de contourner, entre 2007 et 2017, les sanctions commerciales imposées par Washington à l’Iran. La filiale américaine de l’entreprise est aussi accusée d’avoir volé des secrets industriels et de l’équipement au fournisseur américain de téléphonie cellulaire T-Mobile.

L’arrestation au Canada de Mme Meng a déclenché les foudres de Pékin et une querelle diplomatique entre la Chine et le Canada, qui a culminé dimanche dernier par le limogeage de l’ambassadeur John McCallum. L’ancien député et ministre libéral avait publiquement soutenu que Mme Meng avait bien des chances de contester avec succès son extradition aux États-Unis.

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