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La méditation de pleine conscience serait utile face à la douleur chronique

Sammy Dallal / The Associated Press Photo: Sammy Dallal / The Associated Press

MONTRÉAL — La méditation de pleine conscience semble être un outil efficace pour soulager la douleur chronique.

Une méta-analyse réalisée par des chercheurs canadiens et publiée en ligne vendredi par le journal médical «Evidence Based Medical Health» affirme que la méditation de pleine conscience peut réduire l’impact de la douleur chronique sur la vie quotidienne, mais aussi soulager l’angoisse qui l’accompagne.

La méditation de pleine conscience serait tout aussi efficace que la thérapie cognitive comportementale (TCC), la technique la plus utilisée pour affronter la douleur chronique, mais à laquelle certains patients ne répondent pas aussi bien que d’autres.

L’ajout d’une nouvelle option pourrait donc être salutaire pour certains.

«Ça devient une alternative pour les gens qui ne répondraient pas à l’autre approche, mais on peut aussi les utiliser en combinaison, a expliqué le docteur Frédérick Dionne, de l’Université du Québec à Trois-Rivières. On peut utiliser la pleine conscience à l’intérieur de (la TCC). J’ai lu une étude où le fait d’utiliser ces deux thérapies-là en combinaison était supérieur au fait d’utiliser seulement la TCC.»

Le docteur Dionne n’a pas participé à cette étude. Les chercheurs canadiens provenaient des universités McGill, McMaster, Memorial et d’Ottawa, ainsi que de l’Hôpital d’Ottawa.

Les scientifiques ont analysé 21 études regroupant quelque 2000 sujets, principalement des femmes âgées entre 35 et 65 ans. Leurs douleurs étaient principalement musculo-squelettiques, et dans près de 40 pour cent des études elles duraient depuis au moins dix ans.

Ils n’ont constaté aucune différence importante entre la TCC et la méditation de pleine conscience. Toutes deux ont considérablement amélioré les capacités physiques des sujets, en plus de réduire l’intensité de la douleur et la dépression qui l’accompagne.

«Par la méditation, on apprend à accepter la douleur, a expliqué le docteur Dionne. Avoir mal c’est comme recevoir deux flèches: la première flèche c’est la douleur physique, la deuxième flèche c’est la douleur mentale, la colère, l’anxiété, le désarroi. La méditation de pleine conscience nous aide à reconnaître la deuxième flèche, et par le fait même on accepte davantage la première flèche, sans ajouter une couche supplémentaire de souffrance.»

Environ un adulte sur cinq vivrait avec une douleur chronique.

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