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Rémunération des stages: les étudiants talonneront Québec

Photo: Josie Desmarais

Des étudiants de cégeps et d’universités ont donné mardi le coup d’envoi à une série d’actions qui auront lieu partout au Québec au cours des prochaines semaines afin de valoir leur point de vue sur la nécessité de rémunérer leur stage.

«On veut montrer au gouvernement et au ministre qu’il y a un ras-le-bol collectif et qu’il y a un empressement à ce que la situation s’améliore», a déclaré mardi le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fred-William Mireault, en marge d’un rassemblement organisé devant les bureaux montréalais du ministère de l’Éducation.

Ces actions, instiguées conjointement par la FECQ et l’Union étudiante du Québec (UEQ), s’inscriront dans le cadre de la campagne «Stagiaires en solde».

«On parle de plus du trois quarts [des stages] qui ne sont pas rémunérés, c’est vraiment une injustice, a déploré M. Mireault. Il est aussi question du manque d’encadrement dans les normes du travail, car les stages n’ont pas de définition légale. Chaque établissement définit à sa manière et nous on veut uniformiser ça pour que ça veule dire la même chose partout.»

Les actions s’échelonneront parallèlement au chantier annoncé en janvier par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, dont les travaux dureront jusqu’au mois d’avril.

«Le ministre va sentir qu’il y a un empressement, qu’il ne pourra pas simplement tabletter le rapport. Il va falloir des actions concrètes et on ne sera satisfaits que lorsque des mesures seront prises», a expliqué le porte-parole de la FECQ.

La fédération étudiante se dit tout de même optimiste face à l’intérêt du ministre. «On sait que c’est une question qui est complexe, et que le gouvernement vient d’arriver», a admis M. Mireault. Ce dernier soutient que la FECQ et l’UEQ pourront «juger de M. Roberge en fonction de la suite du chantier».

«Il est important pour montrer la bonne foi du ministre de voir des mesures budgétaires dès le prochain budget. On sait que de modifier la Loi [sur les normes du travail] c’est plus long, mais on s’attend au moins à voir un montant dans le prochain budget», a rapporté le porte-parole.

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