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Pascal Bérubé prêt à collaborer de nouveau avec Catherine Fournier

loi 21
Le chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, photographié dans les bureaux de Métro en mars 2019. Photo: Colin Racicot/Métro
Henri Ouellette-Vézina et Marie-Eve Shaffer - Métro

Même si le Parti québécois (PQ) peine à transmettre ses idées à l’électorat et à obtenir son écoute, son chef intérimaire, Pascal Bérubé, entend prendre son bâton de pèlerin pour relancer le mouvement souverainiste. Il n’exclut pas non plus de retravailler avec la députée démissionnaire, Catherine Fournier.

La formation dont M. Bérubé a pris la tête après le départ de Jean-François Lisée a amorcé cette semaine un vaste chantier afin de trouver «un nouveau véhicule politique» pour la cause souverainiste.

«Je fais le pari qu’on va réussir cet exercice. Et peut-être que Catherine aura envie d’y contribuer», a-t-il affirmé hier en entrevue avec le chroniqueur de Métro, Frédéric Bérard.

«Tout est sur la table, a-t-il insisté. Vous voulez changer de nom, vous voulez refonder ou vous voulez changer les pratiques politiques, tout ça en étant un parti indépendantiste : on est partant, parce qu’on veut que ça fonctionne.»

Le mode de scrutin proportionnel pourrait, selon le député de Matane-Matapédia, contribuer à la relance du mouvement souverainiste. «Ça va complètement changer la façon d’aborder [ce projet]», a-t-il souligné, estimant que cela rallierait davantage les citoyens.

«Il faut actualiser notre discours. (…) C’est vrai que dans bien des cas, les jeunes ne nous écoutent plus.» – Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois

Démission-surprise
M. Bérubé a rapporté avoir été avisé par messagerie texte que la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, organisait une conférence de presse lundi pour faire le point sur son avenir politique. «On n’a pas eu plus de détails, a-t-il raconté. Elle a fermé son téléphone et on n’a pas pu la joindre».

Il a appris son départ, comme tout le monde, à la télévision. Il n’avait eu vent d’aucune rumeur à ce sujet.

Lorsqu’elle a démissionné, Mme Fournier a déclaré qu’«à force de perdre, le Parti québécois est devenu perdant. Du même coup, il a aussi perdu beaucoup de sa pertinence». Selon elle, le mouvement souverainiste avait besoin d’un «électrochoc».

M. Bérubé se disait toujours surpris de la décision de Mme Fournier, d’autant plus qu’elle siégeait à l’exécutif national du PQ. Il a dit aussi être «incrédule» puisqu’il partage plusieurs de ses constats, notamment sur la dégelée subie par le PQ aux dernières élections et sur la nécessité de réformer en profondeur le parti politique.

D’après M. Bérubé, Mme Fournier devrait réfléchir sérieusement à la possibilité de mettre son siège en jeu puisqu’elle a été élue il y a seulement cinq mois, sous la bannière péquiste de surcroît.

«Clairement, il y a une question éthique, a-t-il mentionné. Je reçois plein de courriels de citoyens de sa circonscription qui disent que ça n’a pas de sens. Si j’étais dans [sa] situation, je le ferais.»

Contrairement à ce que des sources ont confié au chroniqueur de Métro, le chef péquiste a assuré qu’il n’y aura pas d’autre départ au PQ. «Si on a su survivre au départ de [Jacques] Parizeau, on va survivre au départ de Catherine Fournier», a-t-il lancé.

L’entrevue complète de Frédéric Bérard avec Pascal Bérubé:

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