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Des anciens employés de Nortel se plaignent

TORONTO – Les porte-parole d’ex-employés de la société en faillite Nortel ont porté plainte au Bureau du surintendant des faillites (BSF) du Canada et à la fiduciaire américaine Roberta DeAngelis en lien avec des frais professionnels payés par l’ancien géant des technologies.

Les plaignants demandent une enquête sur ces dépenses, qu’ils considèrent «excessives».

Ils soutiennent que le superviseur nommé par la cour dans les procédures de protection des créanciers de Nortel, Ernst & Young, n’a pas agi face aux paiements gonflés qui ont réduit les actifs de Nortel et la distribution future de ceux-ci aux créanciers.

Plus de 100 parties intéressées, notamment des anciens employés, des détenteurs d’actions, des créanciers commerciaux et des gouvernements, sont impliqués dans une bataille judiciaire complexe visant à séparer les actifs restants de Nortel, d’une valeur de près de 9 milliards $.

Les efforts de médiation ont connu une fin abrupte jeudi dernier, quand le juge de l’Ontario chargé des procédures a conclu qu’aucune résolution ne semblait possible.

Un média a rapporté que la firme a reçu des factures totalisant 755 millions $ depuis le début des négociations.

Selon les documents juridiques, le cabinet d’avocats Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP, qui représente Nortel dans le processus de médiation, a exigé 1,25 million $ de frais en novembre seulement.

À son apogée, Nortel valait près de 300 milliards $ et employait plus de 90 000 personnes à travers le monde.

Pendant le boom technologique de 1999-2000, la société était considérée comme l’une des plus importantes au Canada. Ses actions ont alors atteint un sommet de 124,50 $.

Durant les années qui ont suivi, un scandale comptable impliquant des cadres supérieurs de l’entreprise a éclaté et les actions de la société ont plongé.

En 2009, Nortel a fait faillite en Amérique du Nord et en Europe, ce qui a entraîné la perte de milliers d’emplois.

Depuis, l’entreprise a vendu ses activités restantes à différents acheteurs pour plus de 7,8 milliards $, dans le cadre de l’une des plus grandes ventes d’actifs de l’histoire canadienne.

L’ex-chef de la direction Frank Dunn, l’ex-directeur financier Douglas Beatty et l’ancien contrôleur Michael Gollogly ont été congédiés de Nortel en 2004.

Les trois hommes faisaient face à deux chefs d’accusation chacun pour avoir orchestré un complot afin d’empocher 12,8 millions $ en primes et titres.

Un juge a cependant tranché qu’il n’y avait aucune preuve suffisante pour étayer les accusations contre les dirigeants.

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