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Hassan Guillet représentera les Libéraux dans Saint-Léonard-Saint-Michel

Photo: Félix Lacerte-Gauthier / Progrès Saint-Léonard

Hassan Guillet a remporté son pari. Il a été nommé candidat du Parti libéral du Canada (PLC) dans Saint-Léonard – Saint-Michel lors de l’assemblée d’investiture tenue hier soir. Dans la circonscription, l’ancien imam devient le premier candidat du PLC à ne pas appartenir à la communauté italienne.

Pour Hassan Guillet, qui tentera de succéder à Nicola Di Iorio lors des prochaines élections fédérales, en octobre prochain, cette victoire n’est toutefois qu’un prélude.

« Je suis très fier, on a travaillé très dur sur le terrain, mais la campagne fédérale va arriver très vite. Gagner l’investiture ne veut rien dire si on ne gagne pas les élections », rappelle-t-il.

M. Guillet a été préféré aux candidats Francesco Cavaleri, notaire, et Patricia Lattanzio, conseillère de ville dans l’arrondissement de Saint-Léonard et commissaire à la Commission scolaire English-Montreal.

Changement dans la circonscription
Le résultat marque un changement dans la circonscription. Il s’agit de la première fois que le PLC ne sera pas représenté dans Saint-Léonard-Saint-Michel par un membre de la communauté italienne. Ce fait est d’autant plus marquant qu’aucun autre parti n’a encore réussi à y faire élire un député à ce jour.

Depuis 1988, le secteur a été représenté par Alphonso Gagliano, Massimo Pacetti et Nicola Di Iorio.

Guillet, qui est capable de s’exprimer en langue italienne, est toutefois bien conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attend. « Je devrai aller à la rencontre de ces gens [la communauté italienne], et leur montrer que je suis un ami de la culture italienne. Je veux leur montrer qu’ils n’ont pas perdu, mais qu’ils ont plutôt gagné un allier pour les aider. »

Guillet avait été le premier à dévoiler publiquement son intention de se présenter à l’investiture du PLC dans la foulée de l’annonce de la démission de Nicola Di Iorio. Même après les tergiversations de ce dernier, qui avait remis à plus tard son départ de la vie politique, Hassan Guillet avait maintenu son souhait d’être investi comme candidat aux élections générales.

C’est d’abord pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas que M. Guillet s’est lancé en politique. Polyglotte, il a d’ailleurs utilisé 6 langues lors de son discours de présentation. « J’apprends le créole, ajoute-t-il. Maintenant que je représente la population de Saint-Léonard – Saint-Michel, il faut que je m’y mette. »

D’abord connu pour son rôle d’imam – il a été porte-parole pour le Conseil des imams du Québec – il assure toutefois que cela ne l’empêchera pas de bien faire le travail de député. « Le rôle d’un imam est d’abord d’être à l’écoute et de donner des conseils. Je n’ai d’ailleurs plus tenu ce rôle depuis que j’ai annoncé ma candidature. Mais mon ouverture et mon respect pour les autres sont toujours là », conclut-il.

Hassan Guillet est arrivé au Canada en provenance du Liban en 1974. Ex-ingénieur chez Bombardier, il a fait carrière dans le domaine de l’aéronautique.

Il avait capté l’attention de médias internationaux à la suite d’un sermon prononcé aux funérailles des six victimes de l’attaque à la grande mosquée de Québec.

Une longue soirée
Plus de 1 200 membres du PLC sont venus voter à l’assemblée d’investiture dans Saint-Léonard-Saint-Michel. Pour être désigné, un candidat devait obtenir plus de 50% des voix, dans un système à deux tours où les électeurs indiquaient leur ordre de préférence.

Un nombre de membres beaucoup plus grand que par le passé s’est présenté à l’assemblée, prenant les organisateurs de cours. Il fallait s’armer de patience pour entrer dans la salle de réception où se tenait l’événement. Plusieurs personnes qui attendaient toujours en file à l’extérieur du local n’ont d’ailleurs pas pu entrer à temps pour entendre les discours des trois candidats. Puisque le vote a pris du retard, ce n’est finalement qu’aux petites heures du matin que le résultat a été annoncé.

 

 

 

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