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Québec veut combler les pénuries de main-d'oeuvre

MONTRÉAL – Québec entend mettre à contribution les assistés sociaux, les travailleurs préretraités et les immigrants pour combler les pénuries de main-d’oeuvre qui s’annoncent avec le vieillissement de la population.

Les données démographiques démontrent que le nombre de personnes en âge de travailler atteindra son niveau le plus élevé cette année et commencera à décroître de manière constante à compter de 2014 avec les retraites massives des baby-boomers. Selon les projections d’Emploi Québec, il y aura 1,4 million d’emplois disponibles au Québec d’ici 2021.

La ministre de l’Emploi et du Travail, Agnès Maltais, a annoncé vendredi, en compagnie de la première ministre Pauline Marois, une stratégie visant à augmenter la participation au marché du travail des groupes cibles dont les taux d’emploi sont en-deçà de la moyenne afin de contrer la rareté de la main-d’oeuvre.

«Déjà, certains secteurs d’activité sont aux prises avec une rareté de la main-d’oeuvre, a rappelé Mme Marois. Pourtant, trop de personnes peinent encore à trouver du travail faute de répondre aux exigences des employeurs. Des travailleurs sans emplois et des emplois sans travailleurs: un de nos plus importants défis consiste à jumeler les deux.»

La stratégie implique des investissements de 463 millions $, dont 175 millions $ proviendront du fonds où s’accumule la contribution d’un pour cent des entreprises pour la formation. Le reste proviendra de l’enveloppe actuelle d’Emploi Québec.

Parmi les mesures qui seront mises de l’avant, on prévoit suivre de beaucoup plus près les jeunes prestataires d’aide sociale en les accompagnant dans des démarches de formation et d’intégration à l’emploi. La ministre Maltais promet cependant qu’on ne mettra aucune pression indue sur les jeunes assistés sociaux.

«Nous n’avons pas besoin de mesures coercitives ou punitives. Les jeunes veulent travailler», a affirmé Mme Maltais, qui ajoute que les expériences tentées auprès de cette clientèle lui donnent raison.

«Au lieu d’être assis dans le Centre local d’emploi et d’attendre les jeunes, on va s’organiser pour faire le contact. Des expériences récentes prouvent que les jeunes n’attendent que ça pour se mettre en marche. Ils ont besoin de modèles, ils ont besoin d’une mise en mouvement et ça marche. (…) Quand on les rencontre systématiquement et qu’on leur offre des choses, ils embarquent», a dit la ministre.

Les préretraités, renommés «travailleurs expérimentés» pour les besoins du programme, recevront également une aide qui pourra notamment prendre la forme d’une allocation salariale pour combler la différence dans le cas d’un retour au travail dans un emploi moins bien rémunéré que celui qui était auparavant occupé.

Pour les travailleurs immigrants, le gouvernement entend entre autres se concentrer sur des efforts de francisation plus intenses.

La stratégie prévoit également l’instauration de stages rémunérés.

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