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Marois en appelle au sens du compromis

DRUMMONDVILLE, Qc – La première ministre Pauline Marois a livré un plaidoyer, vendredi, en faveur d’un compromis entre la gratuité scolaire et une hausse importante des frais de scolarité.

Mme Marois pourrait être confrontée au cours de la fin de semaine à une proposition de l’aile jeunesse du Parti québécois en faveur d’un gel des droits de scolarité.

En prenant la parole vendredi devant le Conseil national des jeunes, qui réunissait 150 militants dans la salle d’un hôtel, Mme Marois, favorable à l’indexation des droits, a affirmé que le scénario de la gratuité sera néanmoins examiné au prochain sommet sur l’avenir des universités, sans préciser de quelle façon.

«Entre ceux qui prônent la gratuité scolaire, un scénario qui va être examiné aussi au sommet, et ceux qui prônent avec vigueur une hausse importante des droits de scolarité, moi je crois qu’il y a certainement une position de compromis possible», a-t-elle dit.

Mme Marois a aussi lancé un appel au compromis lors du sommet, qui se tiendra en mars.

«Il faudra, entre nous, être capables de dialoguer à nouveau positivement, sereinement et il faudra faire, de part et d’autres, des compromis, a-t-elle dit. Parce que, qu’est-ce que nous voulons, au bout du compte, ce qu’on veut c’est l’accès à l’enseignement supérieur pour tous ceux et celles qui en ont le désir, qui en ont la capacité.»

Le président sortant du Conseil national des jeunes du PQ, Frédéric Saint-Jean, a déposé en début de soirée un mémoire contenant une proposition favorable au gel des droits de scolarité jusqu’à ce que le taux de diplomation universitaire rejoigne la moyenne canadienne.

Une fois cet objectif atteint, la proposition indique qu’il faudra réduire progressivement les droits jusqu’à la gratuité scolaire, a indiqué M. St-Jean en entrevue, après le discours de Mme Marois.

M. St-Jean a affirmé que l’aile jeunesse souhaite débattre de cette proposition dimanche lors du conseil national du PQ, où l’ensemble des militants seront représentés à Drummondville.

Les jeunes militants décideront dans la nuit de vendredi à samedi s’ils vont de l’avant avec leur projet ou s’ils préfèrent garder le débat à l’interne au sein des instances, a indiqué le président du CNJPQ.

«Évidemment on a des discussions avec le cabinet, on des discussions avec tout le monde, pour nous c’est important de faire le débat, a-t-il dit. On est très axés pour rapporter cette proposition-là. On pense que c’est la meilleure plate-forme en fin de semaine.»

À Montréal vendredi, avant de se rendre à Drummondville où elle sera pour la fin de semaine, Mme Marois a montré de l’ouverture au débat.

«C’est un parti où on débat toujours et un parti où on n’empêche pas les gens de s’exprimer, vous le savez», a dit la chef péquiste, après avoir annoncé une stratégie en matière d’emploi.

«C’est normal que les jeunes aient des points de vue qui sont peut-être différents de ceux que je peux avoir ou que notre gouvernement a, à l’heure actuelle. Moi je trouve ça sain. Le débat aura lieu et ils feront valoir leur point de vue.»

Devant les jeunes militants, la première ministre a insisté sur le fait que les débats se déroulent actuellement d’une manière différente des affrontements qui ont caractérisé la crise étudiante du printemps dernier.

«Nous débattons, et c’est normal que nous débattions, mais nous le faisons de façon civilisée, de façon respectueuse», a-t-elle dit.

Mme Marois a aussi affirmé que son parti présentera en fin de semaine sa stratégie de promotion des avantages de la souveraineté.

Le projet a été élaboré par l’exécutif national du PQ et doit servir à obtenir les «conditions gagnantes».

En après-midi, samedi, le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste Alexandre Cloutier prononcera une conférence.

Samedi avant-midi, Mme Marois reprendra la parole avant que les militants votent pour le renouvellement des membres au conseil exécutif national, à la commission politique, au comité directeur du conseil national et au comité directeur de la conférence nationale des présidents (CNP).

La CNP se réunira aussi samedi à huis clos pour débattre de son plan d’action, du budget et de la campagne de financement de 2013, qui sera lancée.

Le rassemblement se terminera par le conseil national du PQ, où seront débattues huit propositions diverses allant de modifications demandées à la régie du logement à la renégociation de l’entente sur les surplus d’électricité qu’Hydro-Québec achète à Rio Tinto Alcan.

Mme Marois clôturera la fin de semaine avec un discours.

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