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L’économie québécoise toujours sous la moyenne, selon le Conseil du patronat

Pour une dixième année consécutive, la performance économique québécoise obtient une note en deçà de la moyenne. Malgré des «améliorations», la province décroche un C dans le dernier Bulletin de la prospérité du Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Selon le regroupement, il demeure urgent de mettre en place des «mesures concrètes» pour améliorer le rang du Québec.

Comme à chaque deux ans, le CPQ a évalué la prospérité et la capacité économique du Québec en 2019. Sa note finale s’avère être «la même depuis 2010», apprend-on dans un communiqué de presse diffusé mardi.

«Il y a quand même certains indicateurs qui se sont améliorés, mais pas assez», constate l’économiste en chef du CPQ, Norma Kozsaya.

L’échelle du conseil compare le Québec à trois autres provinces canadiennes – l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique –, ainsi qu’aux pays de l’OCDE. Une note de C place donc fermement la province dans le troisième quartile.

«On peut être confiant et se dire qu’à la prochaine édition on peut atteindre le C+», ajoute Mme Kozsaya.

Cette stagnation relative de la santé économique provinciale doit être réglée, selon le CPQ. «Il devient nécessaire de prendre des actions afin d’améliorer le classement du Québec dans un futur proche», avance-t-on dans le communiqué.

Des améliorations dans l’ensemble

Le Conseil constate généralement des indicateurs positifs au Québec. Les taux d’obtention d’un grade universitaire de premier cycle ainsi que le pourcentage de la population adulte ayant une formation post-secondaire se portent bien, par exemple.

«C’est là depuis le début. On fait très bien par rapport à l’ensemble des pays», observe Mme Kozsaya.

Les instruments de calcul du niveau d’imposition sur les nouveaux investissements entrepreneuriaux placent aussi le Québec en position avantageuse.

Certains accrocs

Dans l’ensemble, le CPQ soulève tout de même une «certaine détérioration de l’âge de nos infrastructures». Il rapporte également des données qui se place en-dessous la moyenne en termes de décrochage scolaire et d’intégration économique des immigrants.

Ce dernier phénomène pourrait toutefois être réglé grâce aux récentes politiques d’immigration du gouvernement provincial, selon Norma Kozsaya. «En ce moment, le Québec obtient un D en matière d’intégration parce que le taux de chômage des immigrants est relativement plus élevé», analyse-t-elle.

«Il y a quand même eu une amélioration parce que le taux de chômage des immigrants diminue de façon importante. Il diminue même plus que le taux général.» – Norma Kozsaya, économiste en chef du CPQ

Les gouvernements doivent ajuster leurs politiques pour favoriser une amélioration de l’économie québécoise, d’après le CPQ. «Au chapitre de la main-d’oeuvre, tous les incitatifs à travailler plus longtemps [fonctionnent]», avance Mme Kozsaya.

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