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Les «maisons des aînés» de la CAQ verront le jour

La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais Photo: Archives/Métro

Promesse phare de la Coalition avenir Québec (CAQ) durant la campagne électorale, les maisons pour aînés se concrétisent. D’ici 2022, le gouvernement du Québec compte créer plus de 5000 places pour remplir les fonctions d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.

De ce nombre, la CAQ compte réhabiliter «plus de 2500 places» de centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) en places adaptées aux aînés. Ces pièces passeront par des rénovations ou des reconstructions, selon leur niveau de désuétude.

À ce nombre s’ajoutent «environ une quarantaine» de maisons des aînés qui se partageront 2600 places individuelles. La répartition des maisons se fera selon les «besoins populationnels» de la région. L’emplacement exact de ces services n’a pas encore été décidé, mais l’achat des terrains se fera d’ici le printemps 2020.

Parmi les 5000 places promises par Québec, certaines iront aussi dans l’établissements de maisons «alternatives». Celles-ci auront l’objectif de servir «une clientèle adulte ayant des besoins spécifiques».

«Aujourd’hui est le début d’un grand redressement des milieux d’hébergement pour les aînés, partout au Québec», a indiqué mardi la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais.

Nouvelles dispositions

Québec vise des «milieux de vie plutôt que d’hospitalisation». Chaque maison accueillera des «unités de vie» comptant chacune douze personnes. Le gouvernement souhaite également offrir «des chambres individuelles plus grandes, avec une salle de toilette privée et une douche adaptée, facilitant les soins d’hygiène».

«Tous les bâtiments seront climatisés pour que les résidents soient confortables en période de chaleur», a d’ailleurs promis Mme Blais, mardi.

Le service pourrait être offert par des «infirmiers dissimulés», qui permettraient selon Québec d’éliminer «le plus possible toute ressemblance avec le milieu institutionnel».

Le ministère souhaite aussi créer des «espaces communs où on combat l’ennui par des activités».

Le professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM) François Béland appelle le gouvernement à bien définir la clientèle de ces maisons. «Ces maisons ont du sens si elles accueillent des personnes dont la capacité résiduelle fonctionnelle est suffisante pour jouir de l’environnement qu’on leur offre», analyse-t-il.

Et les CHSLD?

La ministre Blais maintient qu’elle souhaite éviter de créer «deux classes de résidents». «Beaucoup trop de gens attendent présentement une place en CHSLD et cette situation est inacceptable», a-t-elle précisé.

M. Béland s’attend à ce que les CHSLD gardent une importance dans le système de santé québécois. «Dans l’état actuel du réseau, on a besoin de services pour les personnes dont la situation ne permet pas un mode de vie plus actif», soutient-il.

Ces places feront «du bien à 2600 personnes», selon M. Béland. Ce qui n’empêche pas que le réseau est malade, affirme-t-il. «Il y a eu une négligence de ce réseau-là pendant des années», lance-t-il.

Pénurie

Malgré une pénurie de personnel importante dans le réseau de la santé, Marguerite Blais «prend le pari que ces investissements vont pouvoir attirer le personnel» vers le système public.

La ministre fait un «appel à tous» à la population afin de remplir ces places en maisons pour aînés.

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