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Le Canada grimpe dans le top 10 des économies mondiales grâce à l’immigration

Des manifestations pour demander la réunification familiale dans tout le Canada
Photo: Archives Métro

L’immigration a contribué à ce que le Canada revienne dans le top 10 des plus grandes économies du monde, selon un récent rapport.

Le rapport, produit par le Centre for Economics and Business Research basé à Londres, classe les économies du monde en fonction de leur Produit intérieur brut (PIB).

Le Canada, qui était en 11e position en 2014, a de nouveau remonté dans le palmarès des économies les plus performantes à l’échelle internationale. Le pays, qui a obtenu la 10e position l’an dernier, devrait d’ailleurs dépasser le Brésil et l’Italie dans ce classement d’ici 2029. Il atteindra alors le 8e rang, selon les prévisions du centre de recherche britannique.

Cette situation serait notamment attribuable au fait que le Canada réussit à attirer de nombreux immigrants qualifiés. L’immigration est d’ailleurs responsable de plus de 80% de la croissance démographique de près de 531 500 personnes entre 2018 et 2019, selon des données de Statistique Canada.

«Le Canada, comme l’Australie, est un des pays qui réussit le mieux à attirer des immigrants», souligne le Centre dans un document de plus de 200 pages.

«Des rapports montrent que le Canada est dans le peloton de tête en matière d’intégration des immigrants», souligne l’expert en immigration et ancien chroniqueur à Métro, Victor Piché.

Le chercheur associé à la Chaire sur le droit international à l’Université McGill fait notamment référence à un rapport publié en 2018. Dans celui-ci, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) place le Canada parmi les 10 meilleurs pays en matière d’intégration des immigrants. Parmi les indicateurs analysés par l’OCDE, on compte le taux d’emploi, le taux de chômage ainsi que le niveau de pauvreté des immigrants. 

Immigration économique

À cet égard, M. Piché constate que le Canada a des politiques d’immigration qui privilégient les immigrants économiques qualifiés. Ces derniers contribuent ainsi à répondre aux besoins de différents secteurs de l’économie, notamment ceux qui connaissent actuellement une pénurie de main-d’oeuvre.

L’immigration permet d’ailleurs de limiter les impacts du vieillissement de la population, la population canadienne ayant crû de 1,1% entre 2014 et 2019.

L’Australie, pour sa part, se démarque comme ayant «une des populations qui croît le plus rapidement dans les pays développés». L’immigration serait en bonne partie responsable de cette croissance démographique, qui s’élève à une moyenne annuelle de 1,5% depuis cinq ans. 

Les contrecoups du protectionnisme

Certains pays pourraient subir les contrecoups des politiques protectionnistes de leurs dirigeants, selon le rapport du Centre de recherche en économie et en affaires.

L’économie du Brésil pourrait aussi écoper des décisions de son président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Les tensions sont d’ailleurs fortes entre le géant d’Amérique du Sud et l’Argentine, qui est son principal partenaire commercial.

«Et malgré les efforts du président Bolsonaro pour renforcer les liens avec les États-Unis, l’administration [du président américain Donald Trump] a menacé de rétablir des tarifs sur l’aluminium et l’acier en Argentine et au Brésil», souligne le rapport.

La position de première puissance mondiale des États-Unis pourrait être reprise par la Chine d’ici 2034. C’est quelques années plus tard que la dernière estimation du Centre.

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