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Le ministre Roberge souhaite que le milieu des affaires soit à la tête du réseau scolaire

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, en point de presse sur les centres de services scolaires.
Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. Photo: Emmanuel Delacour/Métro

Le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, a ouvert la porte au milieu des affaires pour qu’il prenne en main les nouveaux centres de services scolaires, lors d’une allocution prononcée vendredi.

M. Roberge a profité de son passage devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire pour parler du modèle des centres de services, créés par la Loi 40.

Il en a ainsi appelé aux personnes dans l’audience. «Passez le mot. Si vous connaissez des gens compétents, dites-leur que nous cherchons du monde pour siéger au sein des conseils d’administration des 60 centres de services», a lancé M. Roberge.

«Quand je reviendrai dans un an, on pourra profiter de la décentralisation de la prise de décisions et de la présence des membres de la communauté des affaires sur les conseils d’administration des écoles. On pourra en récolter les fruits», a-t-il poursuivi.

Invité à réagir sur la contestation en cour de la Loi 40 par commissions scolaires anglophones, M. Roberge a indiqué qu’il s’agissait «d’une décision regrettable» étant donné qu’il «s’agit d’une loi équilibrée» et que l’on a inclus des dispositions pour élire des parents et des membres de leurs communautés.

«La réforme Roberge, ça ne passe pas»

À l’occasion du diner-conférence, plusieurs dizaines de protestataires du milieu de l’éducation avaient investi le hall d’entrée ainsi que le trottoir en face du Centre Sheraton, au 1201 boulevard Renée-Lévesque Ouest.

«Pour nous c’est important d’envoyer un message clair au ministre Roberge qui, depuis le début, se comporte comme un véritable «bully»», a souligné Dominique Daigneault, présidente du conseil central du Montréal métropolitain de la CSN.

Celle-ci déplore la manière avec laquelle a été adopté le projet de loi 40. «Il n’y a eu quasiment aucune consultation et c’est totalement inacceptable dans une société démocratique.»

De plus, Mme Daigneault dénonce la «marchandisation de l’éducation, un service qui devrait tout d’abord servir le public».

Pour Nathalie Arguin, Présidente de la Fédération des employées et employés de services publics à la CSN, la situation «augure bien mal pour l’ensemble de la négociation du secteur public», faisant référence à l’adoption sous bâillon de la Loi 40.

Cette dernière manifestait à titre de représentante le personnel de soutien dans les commissions scolaires et les cégeps. Elle croit que la réforme du gouvernement est pour l’instant «à des années-lumière de régler les problèmes de rétention dans les cégeps et les commissions».

Le 8 février dernier, le projet de loi 40, qui modifie la Loi sur l’instruction publique, a été adopté sous bâillon par le gouvernement caquiste.

Celle-ci a pour effet, entre autres, d’abolir les commissions scolaires pour les remplacer par des centres de services et d’éliminer les élections scolaires.

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