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Retards sur les chantiers: des futurs occupants iront vivre à l’hôtel

Mises en chantier
Le prix annuel des logements vendus chutera lui aussi. La baisse moyenne observée serait de «9 à 18% par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie» Photo: Archives Métro

Alors qu’un «retard irrécupérable» concerne la livraison de logements, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) met 7000 chambres d’hôtel «à tarif préférentiel» à la disposition des futurs occupants qui ne pourront pas emménager à la date prévue.

L’APCHQ a pris cette mesure de concert avec des associations hôtelières «afin de minimiser les impacts des retards de livraison sur les futurs occupants», indique le vice-président principal aux affaires publiques à l’APCHQ, François Bernier.

Cette mesure s’adresse à toutes les personnes qui sont en attente d’une unité de logement en construction, que ce soit pour du locatif ou pour de futurs propriétaires.

Sur une base hebdomadaire, certaines chambres coûteront moins de 500$ alors que d’autres coûteront plus de 1250$.

Selon les estimations de l’APCHQ, ce sont environ 10 700 habitations qui devaient être livrées au cours du 2e trimestre (avril, mai et juin), dont 6600 locatifs.

Reprise de certains chantiers

L’industrie de la construction résidentielle, forcée à l’arrêt depuis le 25 mars par la pandémie de COVID-19, doit reprendre partiellement à compter de lundi.

La CNESST a prévu un guide pour les chantiers de construction qui inclut notamment des directives sur la vérification quotidienne de l’état de santé de chacun des travailleurs et les mesures d’hygiène. Les entrepreneurs devront faire respecter les règles de distanciation sociale sur les chantiers.

«Pour assurer la reprise et minimiser les impacts des retards de livraison sur les futurs occupants, nous devons avant tout nous assurer que les chantiers résidentiels de nos membres seront sécuritaires et que les travailleurs évolueront dans des conditions sanitaires conformes aux directives de la santé publique», affirme François Bernier vice-président principal Affaires publiques à l’APCHQ.

«L’APCHQ demeure confiante qu’en plus du guide de la CNESST, les mesures complémentaires qu’elle tend à mettre en place contribueront à assurer une réouverture sécuritaire des chantiers», ajoute-t-il.

Tandis qu’une politique gouvernementale sur la question des baux se fait attendre, le porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires (RCLALQ), Maxime Roy-Allard, souligne qu’une crise du logement touchant majoritairement les locataires à faible revenu pourrait survenir le premier juillet prochain. Il propose que la mesure de l’APCHQ soit élargie aux locataires qui sont en danger de se retrouver sans logement au cours des prochains mois.

Le taux d’inoccupation à Montréal a touché son plus bas niveau en 15 ans. Il est descendu à 1,5% au cours de la dernière année, selon les chiffres de janvier de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

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