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Nouvelle levée de boucliers contre la réforme du PEQ

Des manifestants montrent des affiches dénonçant la réforme du PEQ, devant le Stade olympique.
Photo: Zoé Magalhaes/Métro

Révisé la semaine dernière, le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) a toujours des détracteurs. Une manifestation est prévue aujourd’hui devant les bureaux du ministre Simon Jolin-Barrette, deux jours après que des centaines de personnes aient dénoncé la réforme devant le Stade olympique.

Organisée par un mouvement citoyen nommé «Le Québec, c’est nous aussi» et plusieurs associations étudiantes montréalaises, la manifestation de samedi s’est tenue en présence du porte-parole en matière d’immigration du deuxième groupe d’opposition, Andrés Fontecilla.

«On espérait que le ministre Jolin-Barrette allait changer de cassette, mais il n’a jamais cessé de voir les candidats à l’immigration comme des pions qu’on peut utiliser comme on veut», a indiqué le député solidaire dans un communiqué.

Revu la semaine dernière, le nouveau PEQ exigera des étudiants et des travailleurs une expérience de travail bien plus longue avant que ceux-ci puissent déposer une demande. Le délai de traitement des demandes s’étirera par ailleurs à six mois.

La première révision du PEQ, lancée à l’automne 2019, avait soulevé l’ire de plusieurs acteurs des milieux éducatif et entrepreneurial. Voie rapide vers la résidence permanente, le programme s’était vu resserré pour accepter les demandes de quelques secteurs d’emploi uniquement.

Plusieurs groupes avaient reproché au ministre de l’Immigration d’écarter plusieurs franges de la population immigrante. Le député de la Coalition avenir Québec était revenu sur ses pas, admettant une «erreur» de sa part.

Nouvelle réforme du PEQ, nouveaux cris du coeur

Les réactions n’ont pas tardé à surgir la semaine dernière, à mesure que M. Jolin-Barrette annonçait les nouveaux détails du PEQ.

Certains étudiants font toujours part de leur mécontentement. À l’Université Laval, où près de 15% des étudiants sont issus de l’étranger, on dénonce «un manque total de considérations».

«Pour les membres de l’AELIÉS, les études ne sauraient être réduites au simple fait d’étudier: pour bon nombre d’entre eux, elles constituent un travail en bonne et due forme», peut-on lire dans un communiqué de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures.

Le secteur entrepreneurial pose un regard plus nuancé. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) se questionne cependant sur le moment choisi pour présenter cette nouvelle mouture.

«Malgré nos questionnements face au moment choisi pour opérer une telle réforme dû à la situation actuelle, nous pensons que les modifications apportées à ce programme sont davantage en adéquation avec les besoins du marché du travail», indique le président-directeur général de la FCCQ, Charles Milliard.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain s’attend à une «situation de rareté de main-d’œuvre dès la sortie de crise». Son président et chef de la direction, Michel Leblanc, «salue» ces modifications.

«La Chambre réclamait que le PEQ demeure accessible […]. Nous sommes satisfaits», ajoute M. Leblanc.

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